
32. H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
A n. 314, ecclcfiaftique. Nous n’avons pas le relie de la fen-
tence fur les autres chefs. Le pape fie les autres éve-
ques rendirent compte à l’empereur Conftantin de
ce jugement, lui envoïant lesaètés du concile ; fie
bu/. luimanderentquelesaccufateursdeCecilien étoient
S a u i ï î - t ô t retournez en Afrique. Le pape Miltiade
"■11 • ou Melchiade mourut trois mois-après, le dixièmede
Janvier l’an 314. aïant tenu le iaint ficge deux
ans & demi; fie Silveftreluifuccedale trente-uniéme
dumême mois de Janvier.
Optât, lib. i. Donat des Cafes-noircs demanda qu’il lui fut
permis de retourner en Afrique, à la charge de ne
point aller à Carthage. Un nommé Philumene, qui
follicitoit l’empereur pour lu i, demanda aufli que
pour le bien de la paix, Cecilien fût retenu à Brefle
en Italie ; ce qui fut fait. Cependant on envoïa en
Afrique deux évêques Eunomius fit Olÿmpius, qui
demeurèrent quarante jours à Carthage , pour déclarer
où étoit l’églife catholique ; mais le parti de
Donat vouloir l’empêcher, &: tous les jours il y avoit
•du tumulte. Enfin Eunomius fie Olympiüs- prononcèrent
que l’églife catholique étoit celle qui étoit
répandue par tout le monde , 8c que le jugement
donné à Rome par les dix-neuf év êques, ne'pou-
voit être infirmé. Airifi ils. communiquèrent avec
le clergé d eCecilien, 8c s’en revinrent, après avoir
dreifé des aftes de toute leur procédure ; cependant
Donat vint à Carthage contre fa parole; ce _què
Cecilien ayant appris, il revintauffi en diligence à;
fon troupeau. Ainiî la divifion recommença entre
les deux partis.
* Les
L iv r e D i x i e ’ m e . 33
Les Donatifles revinrent à l’empereur ; foûtenant '
toujours que Cecilien étoit indigne des fonèlions du N‘ \
f j / t 1 1 iacerdoee. 11 leur reprelre nta que l1 a caulre avoi*t. e/ te/ Confîant.epifl.ad
terminée à Rome par des juges irréprochables ; mais
ilscrôïent, qu’elle n’ayoit pas été entendue toute entière
; & que des évêques en petit nombre s’étoient
enfermez en un lieu, & avoient jugé ce qu’ils avoient
voulu avec précipitation. Le pretexte de dire que
la caufe n’avoit pas été oüie toute entiere, étoit l’affaire
de Félix d’Aptonge, que le concile de Rome n’avoit
pas voulu examiner.
Pour y iktisfaire , Conftantin écrivit à Verus ou x u
Vérin vicaire du prefet du pretoire en Afrique, ^SAptonge
pour en prendre connoiflance. Vérin étant malade,
Elien proconlul d’Afrique exécuta l’ordre, 8c interrogea
tous ceux qui pouvoientavoir connoiflance du
fait en queftion ; iàvoir il Félix évêque d’Aptonge
avoit livré les faintes écritures pendant la perfecu-
tion. Il fit venir Claude Saturien , qui avoit été curateur
de la république d’Aptonge, l’annéé de la
perfecurion, c’ eft- à-dire en 303. Alfius Cecilien qui
avoit été magiftrat, c’eft-à-dire duumvir la même
année : Calliaius Gratien, qui étoit curateur cette
année 3 14 . Superius foldat ftationâire : Ingentius
greffier accufé d’avoir falflfié une lettre d’Alfius Cecilien
à Félix : Solon ièrviteur public 8c quelques autres.
Le proconful Elien les interrogea le quinzième
des calendes de Mars, fous le confulat de Voluilen
& d’Annien, c’eft-à-dire le quinzième de Février 514 . Au^t4-
Nous avons une grande partie de ion procès verbal, Mifceii. b»i»z~
où après la leélure de quelques actes, un officier um' l -
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