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511 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
lu i donner une lettre : quoiqu’on le gardât très-étro.r-
temênt pour l ’empêcher d’éerire. C e tte lettre que
nous avons encore eft adreiTée aux mêmes églifes
q u i lui a voien t éc rit. D ’abord i l témoigne l’extrême
con fo lation qu’il a re çû ë , en apprenant qu'ils
demeurent fermes dans la f o i , fuiv an t fes inftruc-
tions : enfuite il raconte les periecutions qu’il fo u f-
f r o i t , & con c lut par un e falutatiori g en e ra le , dont
il les prie de fe contenter : p a rc e , dit i l , que je fuis
trop preifé p ou r vou s nomme r chacun en particulie
r , comme j’avois accoutumé. Saint Eufebe fu t vi-
iîté entr’autres par fa in t E p ip h a n e , qui étoit du
pais m êm e , né près d’Eleutheropolis en Paleftine ;
& y a vo it paiTé fa jeuneffe dans la v ie monaftique
fous S. H ila r io n , S. H e fy ch iu s & les autres moines
les plus excellens. Il a voit même demeuré long-temps
en E g y p t e , & p o u vo it alors a voir quarante-cinq ans.
Sairtt Eufebe étoit log é chez le comte Jo lep h , &
faint E p iph an e apprit de la bouche de ce comte fon
hiftoire , telle que je l ’ai rapportée ; l ’occafion de
fa con v e rfion : fa dureté à refifter aux révélations
& aux miracles : les perfecutions qu’il a vo it fouffer-
tes de la part des J u i f s , la p rote c tion de l’empereur
C o n ftan tin . I l a vo it f a i t à Scythop olis des bâtimens
co n fid e rab le s , & il y étoit lo g é magnifiquement :
mais il n’eût pu y fu b fifte r , s’il ne fe fû t foutenu par
fa dignité de comte. C a r il étoit déclaré ennemi des
A r ie n s , qui dominoient dans cette v i l le , par le crédit
que donnoient à leur évêque fes richeffes & la
familiarité-avec l’empereur Conftantiu s. Ils flatoient
le comte Jo f e p h , pour l ’attirer dans leur p a r t i , & le
fa ire
L i v r e t r e i z i e ’m e . ; ij
faire entrer dans le clergé , en lui faifant même ef-
perer l’épifcopat : mais de peur qu’ils ne lui fiffent
violence pour l’ordonner, il fe remaria après la mort
de fa femme. Il étoit âgé d’environ foixante & dix
ans-, quand S. Epiphane apprit fon hiftoire , en vifi- n K
H , . „ C C l • C 1 • 1 / H Theod.lll.c. + . tant chez lui b. Eulebe, qui rut depuis relegue encore
deux fois : premièrement en Cappadoce , puis
dans la Thebaïde d’Eg yp te , où fut fon troifiéme
exil.
L ’éelife Gallicane confervoit la foi dans fa pure- „ .
; * ? , , . ' . . . . r . ,• - r Exil de S. Hilaire.
te par 1 écriture & la tradition , lans avoir betoin des
confeilions de foi écrites fur le papier. Il eft vrai que
Saturnin évêque d’Arles favorifoit les Ariens, étant Sy"'
lié étroitement avec Urface & Valens. Mais outre •?*»/:it»$.
le foupçon d’herefie, c’étoit un homme corrompu Seti- Su,P lib-
dans l’efprit & dans les moeurs , emporté & faCtieux. cdiMmnor. 45î’
C ’eft pourquoi la plupart des évêques de Gaule ,
dont le plus illuftre éçoit S. Hilaire de Poitiers, fe Hilar. 1. in Con/t.
feparerent de la communion de Saturnin , d’Urface
&c de Valens : accordant aux autres qui étoient dè
leur parti la faculté de fe repentir : pourvû que ce
décret fût approuvé par les conféifeurs exilez pour
la foi. Après cela toutefois Saturnin & ceux de fa
faétion-, firent enforte que les mêmes évêques,qui
les avoient condamnez, furent contraints de fe trouver
à un concile de Beziers ; & faint Hilaire y dénonça
les proteéteurs de j ’herefiç : invitant les évê<-
ques aifemblez d’en prendre connoiifance. Mais lés
herctiques qui craignoient de fe voir confondus publiquement
j rie voulurent point qu’il fût écouté.
Saturnin envoïa à l’empereur Conftantius une fauife Adanji.3. <*,v.
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