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des miniftres inférieurs. On ne doit point ordonner
. de-prêtre avant trente ans, quelque digne qu’il ioit:
puifque N .S . J . C. n a commencé à enfeigner qu’à
cet âge après ion bapceme. Celui qui a été baptifé en
maladie ne peut etre ordonné prêtre , parce qu’il
femble n'avoir pas embrafle la foi avec une liberté
entiere ; on pourra toutefois l’ordonner pour ion
mérité, 6c pour la raretédes fujets Voilà des cau-
fes de difpenfe. Les prêtres de la campagne ne peuvent
offrir dans 1 eglife de la ville en prefence de l’é-
v.equeou des pretres de la v ille , ni donner le pain ou
le calice dans la priere; mais en leur abfence, celui
qui s y trouvera feul le peut ; les chorévêques offrent
par préférence. Comme il n’y àvoit qu’un facrifice,
il etoit neceifaire de regler celui qui devoitl’oifrir,
c eft-a-dire, préfideràl’aétion ; 6c la préférence des
pretres de la ville eft remarquable. Il ne doit y avoir
que fept diacres en chaque ville , quelque grande
qu’elle foit, fuivant la première inftruétion. On l’a
toujours gardée à Rome.
On doit baptifer une femme enceinte quand elle
led é fire , 6c l’enfant fera baptifé féparement ; car
chacun répond pour foi dans le baptême. Peut- être
craignoit- on que l’enfant ne parût baptifé deux fois.
Si un catecumene peche , depuis qu’il eft admis à
prier à genoux dans l’églife; qu’il foit remis au
rang des fimples auditeurs; s’il peche encore en cet
é ta t, qu il foit chaifé. On voit ici deux ordres de ca-
tecumenes, dont les uns n’ étoient admis qu’à écouter
les le<ftures& les inftruétions,comme les païens :
les autresplus avancez, étoient admis à prier avec
L i v r e d i x i e ’me . : j ,
les fideles, maisàgenoux & avant le facrifice. Ce- 1 -t-
lui qui a defiré une femme, fans accomplir fon
mauvais defir, paroît avoir été confervé par la grâce.
C eft-a-dire que Ion nimpoioit point de pénitence
canonique pour les pechez de fimple penfée.
Une femme qui a epoufé les deux freres, ne rece- c"u
vra la communion qu’à la mort, encore à la charge,
fi elle revient enfanté, de quitter ce mari 6c de faire
penitence. Ceux qui ie marioient plufieurs fois «'•j.
étoient mis en penitence, pendant un certain tems:
c’eft pourquoi il étoit défendu aux prêtres d’aflifter c. 7,
auxfeftinsdes fécondés noces, quoiqu’elles foient
permifes, on les regardoit comme une foibleiTe. Vo ilà
les quinze canons du concile dej-Nébcefarée,
Les peres du concile d’Arles écrivirent à l’em- xvrn-
pereur Conftantih, pour lui rendre compte de ce qui X î
s’y étoit paifé, du jugement qu’ils avoient rendu, & " ur‘
de 1 opiniâtreté de quelques-uns des Donatiftes.Car
il y en eut plufieurs qui renoncèrent au fchifme pour
féreiinir a C ecilien;Mais quelques chicaneurs opiniâtres
appellerent du jugement des évêques à l’em- ^ L -
pereur. Il en fut extrêmement irrité, & envoya des
tribuns & dés foldats de ion palais; pour amener à
fa cour ces feditieux;- lés menaçant de les- maltraiter
, s’ils ne fe foumettoient auplûtôt. Il écrivit aufli
au Vicaire d’Afrique, d’envoyer à fon palais fous
bonne garde tous ces rebelles. Cependant il écrivit- ^
»... . '* A rr i l \ - i t. ' , eP'ÇathoL.
aux eveques aflembl&z a Arles, d avoir encore patience
, 6c de laiffer aux ichifmàtiques là liberté de
prendre le bon parti; mais s’ils1 les voyoient dei