
An. 3.42,
üoy&fd. p. 816•
Vtdef. otfervat
ifclef.lib, 1 . f . 8.
X X V I.
peputacion des
Orientaux vers
•Confiant.
Socr. n . r. 18 .
§Q$om»ii i .i .10
33<i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
maine ,fàns laquelle on ne doit point décider les
affaires importantes ; comme la dépofition des évêques
des premières églifes ôc des lieges apoftoli-
ques. Mais il faut obferver auiîi que le pape ne s’attribue
pas ce droit à lui leul, mais à fon églife ; &
ces mots ; Il falloit: écrire à nous tous,: fëmblent s’étendre
encore plus loin, à tous les évêques d’Italie,
& peut-être de tout l’Occident ; car c’étoit la coutume
de les conihlter en ces rencontres, comme
témoigne S. Ambroiie avec les autres évêques d’Italie
, dans une lettre écrite à l’empereur Theodofe
Je grand, quarante ans après : ceci. Ce qui paroît
évidemment, c’eft que la force des Jugemens eccle-
fiaftiques venoit du confenterrient univerfel. Le pape
Jules conclut là lettre iàns aucune menace , en
priant feulement les Orientaux de ne plus rien faire
de lèmblable, & d’écrire plutôt contre les auteurs
de cés déibrdres : Afin , dit-il, de iie nous pas ex-
pofer à la rifée des payens, principalement à la
çolere de Dieu, à qui chacun de nous rendra compte
au jour du Jugement. Nous n’avons point d’autre
original.de cette lettre, que le grec rapporté par iàint
Athanafe, & comme il ne dit point que ce fut une
traduction., on peut croire qu’elle avoit été écrite
ainfi; car les papes ne manquoient pas d’interprefes
& de iècretaires,
Le pape voyant le peu d’effet de là lettre , fit
connoître à rempereurConftant, l’injuftice que l’on
feifoit à 5 . Athanafe & à feint Paul de C. P. L ’empereur
en fut touché, 8c écrivit à Çonftantius fon
frçrc, le priant de. lui . envoyer trois évêques pour
rendre
L i v r e d o u z i e ’m e . 337
r e n d r e compte d e la dépofition de-Paul & d’Acha- -
nafe. Çonftantius An envoïa quatre :• Narciffc de 342-*
Neroniade , Théodore d’Heraclée , Maris de Cal- Mh.j'Syn.p.
cedoine & Marc d’Arethufe en Syrie,, qui vinrent 8?4'
en Gaule où étoit l’empereur, comme députez du
concile d’Antioche. Maxhnin de Trcves 11e voulut
point les recevoir ; & eux ne voulurent point accepter
de conférence avec S. Athanafe, prétendant
juftifier. leur procédé 8c foutenir le jugement des
Orientaux. Et comme oh leur demanda leur profef-
fion de fo i:ils cachèrent celle qui avoit été publiée à
Antioche, c’eft-à-dire la fécondé, 8c préfenterent à
l’empereur Confiant la derniere, compofée quelques
mois après. Il vit ainfi qu’ils avoient perfecuté ces
deux évêquesTans fujet ; & que ce n’étoit pour aucun
crime comme ils prétendoienr, qu’ils rejettoient
leur communion-, mais parce qu'ils 11e convenoient
pas avec eux de la doélrine : ce qui obligea l’empereur
à les renvoïer , fans fe laiffer perfuaderà leurs
difeours.
On trouve quelques loix des deux empereurs don- xxvir.
nées vers ce même temps contre l’idolâtrie. L’une de do&n*"”“ ' 1'*'
Çonftantius en 341. qui défend les facrifices : l’autre t. * . c . i r w
de cette année 342. adreffée au préfet de Rome , & > E r a j
par conféquent de Confiant ; qui ordonne que les v-Gc,h°fTld-
temples qui font hors la ville , demeureront en leur
entier, à caufe des fpeétacles qui en avoienc tiré
leur origine-, & dont il ne veut pas priver le peuple
: mais au refte, il veut , que toute füperftition
foie abolie. Par une autre loi de cette année 342. ub.A.uu.
l’empereur ordonne que les temples feront fermez
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