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Soz.om.vt. c. ip .
Theodor. Il» c. lp.
ap. Socr. I I .
57.
374 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
de ne communiquer en aucune maniéré avec les
Ariens, & de n’entrer en aucun traité , mais de ren-
voïer tout au concile : on avoit crû fans doute remédier
par-là à leur peu de capacité. Conftantius
n’écoit plus en Illyrie , il s’étoit avancé vers l’Orient
à caufe de la guerre des Perfes. Les Ariens aïant fait
diligence, arrivèrent les premiers auprès de lui ; &
le prévinrent aiiément contre le concile, lui lifant
la formule qu’ils y avoient prefentée. Car comme
elle avoir été compofée à Sirmium en fa prefence , il
trouva mauvais qu’elle n’eut pas été reçue à Rimini.
Il traita les Ariens avec beaucoup d’honneur &
de bienveillance , & ne témoigna que du mépris
pour les catholiques. Scs officiers qui étoient d’intelligence
avec les Ariens prirent la lettre du concile
pour la lui rendre , mais ils ne laiifcrent point
approcher de lui les députez : difant qu’il étoit trop
occupé des affaires d’état pour leur donner audience.
On les fatigua ainfi par un long féjour à la fuite
de la cour.
Enfin l’empereur écrivit au concile une lettre ai-
fez froide ; par laquelle il s’excufe fur fon voïage
contre, les barbares , de n’avoir pû voir encore les
vingt évêques qu’ils lui avoient envoïez. Car il confond
tous les députez-enfemble : Vous fçavez, dit-il,
qu’il faut avoir l’efprit libre pour s’appliquer aux
chofes de la religion : c’efl pourquoi nousdeur avons
ordonné d’attendre notre retour à Andrinople. Cependant
trouvez bon d’attendre auffi leur réponfe,
afin que quand ils vous auront porté la nôtre , vous
puiffiez terminer les affaires de 1 églife. Les évêques
L i v r e q u a t o r z i e ’m e , 373
du concile de Rimini répondirent à cette lettre : en
proteftant de nouveau qu’ils ne fe départiraient ja-
mûs de ce que leurs peres avoient décidé touchant
la fo i , & le fuppliant encore de les renvoïer à leurs
églifes avant l’hyver. Ce fut peut-être dans cet intervalle
, que traitant des privilèges de l’églife , ils
refolurint -de demander à l’empereur : que les terres
appartenant aux églifes fufient exemptes de toutes les
charges publiques. L’empereur le refufa : confervant
feulement aux églifes f’exemption des charges extraordinaires.
Mais quant aux perfonnes des clercs
negocians, &c aux terres de ceux qui eh pofledoient
en propre , il les foûmit même aux charges extraordinaires
, comme il paroît par une lettre écrite l’année
fuivante 360. le trentième de Ju in , à Taurus
prefet du pretoire , le même qui avoit alfifté au concile.
Il eft vrai qu’en 361. étant à Antioche , il fit
une difpofition contraire , & rétablit tous les clercs
dans l’exemption de toutes-les charges extraordinaires.
Cependant les députez qui étoient à Andrinople
furent conduits malgré eux à une petite ville voifi-
ne nommée Nice ou Nicée & auparavant Uftodizo :
où les Ariens féduifant les plus fimples r & intimidant
les autres, leur firent fouferire une formule de
f o i , femblable à la derniere de Sirmium , qui avoit
été rejettée à Rimini ; & encore pire, en ce quelle
difoit que le fils eft femblable au pere , félon les
écritures, fans ajoûter en toutes chofes. Elle rejette
abfolument le mot de fubftance , comme introduit
par les peres avec trop de fimplicité, &c fcandalifant
A n . 3 351,
ap. Socr. ibid.-
ap. Theod. iv. c.-
20.
Sozom» iv . c. jp ï
L. 15. Cod. Théo
dof. de epife.
tbid. Gothofr.
L. 14. ibid.
xnr;
AïTemblée à Nice;-
Theod. i i . c tri
Athan. ad Afric.-
p . f ¡§ g j
ap, Theod. ibid.-