
A n . 34p.
A d Salit, p. 827.
L IV .
Rétractation
d’U rfa c e . & de
Valens.
Hilar, fragm. p.
4 1 1 .
V. Pagi an. 345?.
». 4- *• & c .
Athan• 2. Apol.
î - 775-
Hilar, fragm. p.
4 U .
40.6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .'
8e des veuves : l ’émulation é to it te lle , que chaque
nia ifon fembloit être une ég life deftinée à la priere
& à la pratique des vertus. V o i là les effets que la joïe
publique produifoit alors chez les Chré tiens. Les
églifes étoient dans une paix p ro fo n d e , tous les évêques
é c rivo ien t à S. A than afe ; 8e recevoient de lui
des lettres pacifiques fé lon la coûtume. Plufieurs fe
re t ra â o ien t de ce qu’ils a voien t écrit contre lui. Plufieurs
de fes ennemis fe re concilioient avec lui fince-
rement. Quelques-uns le venoient trou ver de n u it ;
& s’exeufoient fur la neceflîté qui les a vo it engagez
a vec les A r ien s , dont ils déteftoient l’herefie ; Se pro-
teftoient que dans le coeur ils avoient toûjours communiqué
avec lu i.
L a rétractation la plus importante fut celle d’Ur-
face & de Va len s . Ils prirent l’oc c afion d’un concile
affemblé de plufieurs provinces pour dépofer de l’é-
p ifc o p a t , Pho tin condamné à M ilan comme hereti-
que deux ans auparavant. C e concile apparemment
fe tenoit à R om e : car ce fu t au pape Ju le s , *qu’Urface
Se Valens s’adrefTerent pour le prier d’être reçûs à la
communion de l’é g life . Jules aïant pris co n fe il, leur
accorda cette grâce , pour diminuer d’autant les fo r ces
des A riens à l’avantage de l’ég life . Mais on ne les
reçût qu’à cond ition de reconnoître l’innocence de
S. . A than afe ; & ils le firent par écrit en ces termes :
A u feigneur le bienheureux pape Ju le s , V a len s Se
U r fa c e , falu t. Parce que nous avons ci-d e v an t écrit
plufieurs chofes fâcheufes touchant l’évêque A th a n
a fe , & qu’aïant reçû fur ce fujet des lettres de votre
fa in te té , nous ne lu i en avons point rendu compte :
nous déclarons devant votre fainteté en prefence de “
tous nos freres les prêtres, que rout ce qui e ft venu N‘
jufques ic i à nos oreilles touchant cet é v êq u e , nous
a été fauffement rapporté ; 8e ne doit avoir aucune
force ; & par confequent nous embraffons de très-bon
coeur la communion du même Athanafe : vû principalement
que votre fainteté a b ien vou lu par fa bonté
nous pardonner notre faute. Nou s déclarons auffi
par cet écrit figné de notre m a in , que nous anathé-
m a tifon s , comme nous avons toûjours f a i t , l’hered-
que A riu s Se fes fedtateurs, qui difent qurxl y avoit
un temps où le Fils n ’étoitpas ; qu’il eft tiré du néant,
ôe qu’il n’a pas été avant Les fiécles : comme il eft con- s«p- «■
ténu dans notre précèdent é c r it, que nous avons pre-
fenté à Milan . C e c i étoit écrit de la main de Va lens ;
& au deflous de la main d’Urfa ce : M o i Urface é v ê q
u e , j’ai fouferit c e ttep ro fe flio n de fo i.
Il fem b le , fuivant cet .écrit, qu’U rf^ te & V a len s
dans leur première rétractation f a it e à M ila n , avoient
feulement renoncé à 'T A r iah jim e ; & qu’à R om e on
les oblig ea de plus à ju ftifie r S. A thanafe. Quoi qu’il
en fo i t , quelque temps après étant à A q u ilé e , ils lui
éc rivirent à lui-même en ces termes : A notre fe igneur
Se frere A th a n a fe , Urfa ce Se V a len s . Nous
avons trouvé l’occafion de notre frere le prêtre M o ïfe
qui v a vers votre charité par qui nous vous faluons
très-affeètueufement de la v ille d’A q u ilé e , 8e nous
fouhaitons que cette lettre vous trouve en bonne
fanté. V ou s nous donnerez de la con fian c e , fi vous
voulez bien auffi nous écrire de votre part. Soïez
affûré par cette lettre , que nous avons avec vous la
349-
l.