
A n. 32.3.
X X X V III.
Seçonde guerre
de Licinius.
Socr.i. hifi 6•
E u f.n ,V t t e. 3.
Anon.Valefpofi.
Am m . Marc
V.Paguad. 3-18.
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F . Gothofr.
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à Alexandre, & de le prier toujours qu’il leur accordât
fa paix & fa communion. Ainfi l’on voyoit en
Paleftine des ailemblées particulières ioüs ces prêtres
Ariens, qui malgré l’évêque d’Alexandrie préten-
doient faire partie de fon églife.
Le crédit d Eufebe deNicomedie devint très-grand
par le féjour que Conftantin fît en cette v ille , après
avoir entièrement défait Licinius. Car Conftantin
ne pût foufftir long-tems la perfecution que fon
collègue exerçoit contre les chrétiens ; 8c Licinius
s’attira d’ailleurs ion indignation. Conftantin étoit
à TheiLlonique, quand les G o ths,ou plutôt lès
Sarrriates voyant la frontière mal gardée entrèrent
danslaThrace & la M e iîe , 8c pillèrent le plat païs.
Conftantin les arrêta par fa vigueur & par la terreur
de fon nom, & leur fit rendre les captifs. Licinius
fe plaignit qu’il avoit entrepris la défenle de fes terres,
contre la foi des traitez, 8c employant .tantôt
les prières, tantôt les menaces, il l’excita à lui déclarer
la guerre. Licinius s’étoit d’ailleurs rendu
odieux par fon avarice , fa cruauté, íes débauches;
ils faiioient mourir plufieurs perfonnes pour avoir
leurs ticheftes, ou il corrompoit leurs femmes.
A l’occafion de cette guerre , les Romains faiioient
les facrifices qu’ils appelloient , des luflres,
comme pour fe purifier 8c attirer la faveur des dieux.
Mais comme on y vouloit obliger les chiétiens 8c
même les ecclefiaftiques , Conftantin fit une loi ,
par laquelle il défendit de les y contraindre, fous
peine de coups de bâton ou de groiTe amende, felonía
condition des perfonnes. Cette loi fut donnée
à Sirmium le huitième des Calendes de Juin fous
le confulat de Severe §c deRufin,~ c’eft-à-dire, le
vingt-cinquième Mai 3 13 . qui fut le tems où commença
cette guerre.
Les préparatifs en furent grands par mer & par
terre. Conftantin avoit deux cens galeres à trente
rames, 8c plus de deux mille moindres bâtimens;
cent vingt mille hommes de pied, dix mille, tant
fur les-vaiifeaux qu’en cavalerie. Sa flotte étoit au
port de Pirée près d’Athènes, commandée par Crifpe
fon fils, qu’il avoit fait Cefar cette même annee.
Licinius avoit trois cent cinquante galeres d’Egyp-
tiens, de Phéniciens, d’Afriquains 8c de Grecs,
Afiatiques ; cent cinquante mille hommes de pied,
8c quinze mille chevaux, fa flotte étoit dans l’Hel-
lefpont commandée par Amand. Conftantin, pour
montrer qu’il attendoitde Dieu la v id o ir e , menoit
avec lui des évêques , 8c faifoit marcher à la tête
de fes troupes l'enfeigne ornée de la croix, c’eft-à-
dire, le Labarum. On le gardoit'dans une tente fé-
parée loin du camp ; 8c la veille des jours de combat
l’empereur s’y retiroit, pour prier avec peu de perfonnes;
obfervant une pureté particulière, 8c-pra-
tiquant le jeûne 8c la mortification.
Licinius s’en mocquoit,8c menoit avec lui des devins
Egyptiens, des magiciens, des empoifonneurs,
des facrificateurs 8c des prophètes des faux dieux;
aufquels il facrifioit, les interrogeant fur l'évene-
ment de la guerre, ils lui promettoient une v idoire
certaine, par de longs oracles compofez en vers
magnifiques. Les interprètes desfonges, les augu-
P a g i an, 3 1 3 ,
». 3.
Zofîm* ib\d.
Zuf. vit, i r , f,
3. 11.14®