
A n . 3 j i .
De Trin. lib. II.
€. *>. IO. &C,
50r r . l l . c. 30.
Epiph. &<er. 71.-
». 1. So&im. lib. 2.
p. 698.
V. Valef. ad Sock
21. C. JO.
418 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
être envoie vers les hommes. Photin le n io it, parce
qull ne vouloit pas avouer que Dieu eût un fils |
avant que Jefus fût né de Marie : mais d’ailleurs les
Ariens en abufoient , prétendant prouver par là ,
que le Pere fcul étoit de fa nature invifible & in-
comprehenfible. Or S. Auguftin a fort bien prouvé
depuis ! que ces apparitions ont été exécutées par des
anges : que fouvent il n’y a pas plus de raifon de les
rapporter à une des perfonnes divines qu’à l’autre ;
& que la Trinité même s’eft manifeftéc aux hommes
en ces occafions.
Cette formule aïant été approuvée de tous les
évêques du concile I ils voulurent perfuader à Photin
d’y fouferire , lui promettant de le rétablir dans
fon fiege à cette condition : mais il ne l’accepta pas ;
& fe Tentant foûtenu par fon peuple qui Taimoit,
il fe plaignit à l’empereur d’avoir été injuftement
condamné. Il obtint une conférence pour examiner
encore fa doctrine : Bafile d’Ancyre fe chargea de
difputer contre lu i , en prefence des évêques & de
huit commiifaires nommez par l’empereur d’entre
les fenateurs ; entre autres Thalallius qui avoit un
grand crédit auprès de l’empereur, & qui fut envoie
cette année avec le cefar Gallus, en qualité
de prefet du prétoire d’Orient. La conférence fut
écrite fur le champ par fix notaires ou écrivains
en notes , qui en firent trois copies ; l’une fut envolée
cachetée à l’empereur ^ l’autre auffi cachetée
fut délivrée aux comtes ou fenateurs : la troifiéme
a Bafile & au concile. La difpute fut grande x mais
Photin y fut vaincu & demeura condamné. L ’em-
L i v r e t r e i z i e ’me . 419
pereur le bannit, & il pafla le refte de fa vie en exil :
où il compofa un ouvrage contre toutes les herefies,
qui ne tendoit qu’à établir la fienne. Il l’écrivit en
orec & en latin : car il n’ignoroit pas cette langue |
quoiqu’il fût né en Orient. A fa place on fit évêque
de Sirmium Germinius venu de Cyzique & du parti
des Ariens.
Magnence étant maître des Gaules & de l’Italie,
avoit paifé les Alpes , & s’étoit avancé dans l’Illyrie
& la Pannonie : où fes troupes en vinrent enfin aux
mains avec celles de Conftantius, dans une grande
plaine près de Murfe fur la D rave, où eft à preient
le pont d’Effec. Conftantius ne jugea pas à propos
d’expofer fa perfonne dans cette bataille ; il demeura
cependant dans une églife des martyrs hors de la
ville , aïant pris avec lui pour fa confolation, Valens
évêque de Murfe même , fameux Arien. Celui - ci
avoit adroitement donné ordre d’être averti en diligence
de l’évenement du combat : afin d’être le premier
à porter une bonne nouvelle, ou à fe mettre en
fûreté. Ainfi comme l’empereur & le peu de gens
qui l’accompagnoient étoient en grande inquiétude,
Valens vint dire quelles ennemis fuïoient. L’empereur
lui dit de faire entrer celui qui en avoit donné
l’avis : Valens dit que c’étoit un ange. Conftantius
le c ru t , il dit fouvent depuis hautement, qu’il
devoit cette vidfcoire plûtôt aux mérités de V a len s ,
qu’à la valeur de fes troupes -, & le crédit des Ariens
s’accrut confiderablement par cette impofture. La
bataille de Murfe fe donna le vingt-huitième de
Septembre cette année 3^1. La vi&oire fut fanglan-
G g g ij.
A n . 3 j i .
Athan. ad fo lia
p. 810.
Or at. i. in A rian.
p. 19 1 . B.
V II .
Magnence'vain-
cu à Murfe.
Zo[im. lib. 1 . p. 699.
Sulp. Sever, hijt»
lib. 2,
Idac fa jl.