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C ’eft pour cela , continue-t’i l , qu’ils veulent en-
3S6' voïer maintenant un certain George de Cappado-
>. iso.c. ce , qu’ils ont bien paie : mais dont on ne fait aucun
compte : car il a la réputation de n’être pas même
Ch rétien. Saint Athanafe fait enfuite le dénombrement
des plus grands évêques de fon temps & les
plus attachez à la foi catholique. Premièrement le
grand confeifeur Ofiu s, Maximin de®Gaule & fon p. »si. b. fucceffeur , c’eft-à-dire Paulin de Treves : Philogone
8c Euftathe d’Orient, c’eft-à-dire d’Antioche : Jules
& Libéré évêques de R om e , Cyriaque de Myfie,
Pifte & Ariftée de Grece, Silveftrei & Protogene' de
D a c ie , c’eft-à-dire de Sardique : Leonce 8c Eupfy-
quius de Cappadoce, Cecilien d’Afrique, c’eft-à-dire
de C-arthage , Euftorge d’Italie , Capiton de Sicile :
Macaire de Jerufalem, Alexandre de C. P. Pederote
d’Heraclée : Ba illé , Melece, Longin d’Armenie &
du Pont : Loup 8c Amphion de Cilicie : Jacques de
Mefopotamie, c’eft-à-dire de Nifibe, Alexandre d’A lexandrie.
. 1J4-C. Pour rendre inutiles les artifices des Ariens , qui
déguifoient leurs erreurs,* il rapporté la doctrine
d’Arius à découvert, telle qu’il la propofa d’abord ,
. 196. a . lorfqu’il fut chaflfé de l’églife par faint Alexandre
fon évêque : puis il la réfuté par les paiTages les plus
formels de l’écriture ; 8c marque foigneufement à
J . C. comme Dieu , 8c ce qui eft dit de lui comme
homme. Il rapporte la mort d’Arius, comme la peine
, ij?. d. la fin , comment il faut diftinguer ce qui eft dit de
■ iOI-c- de fa diflîmulation & de fon parjure. Il exhorte les
évêques à s’attacher à« la foi de Nicée , à fe défier
de<
des hérétiques, 8c à leur refifter courageufement : —t
parce qu’il s’agit ici de toute la religion. Le martyre , A N- W*k
d it-il, ne confifte pas feulement à ne point oftnr t-w-c-
d’encens aux idoles : il y a le martyre de la confcien- ¡ « L lT.
ce, qui eft de ne pas renier la foi. Judas le traître ,+‘
11’a point facrifié aux idoles ; ni Hymenée 8c Alexandre
, dont la foi a fait naufrage- 1 au contraire
Abraham, David, Samuel 8c les autres , dont faint
Paul releve 8c la fo i , n ont point répandu leur fano-. Æm
Les Ariens les Meleciens fehaïifent pour leurs différends
particuliers, & ne fe réunifient que pour combattre
la vérité. Et ce n eft pas d’aujourd’hui qu’ils
font connus pour ennemis de l’éghfe. II y a cinquante
cinq ans que lés Meleciens ont fait fchifme
8c chaifez de l’églife , par le jugement de
& trente-fix ans que les Ariens ont été déclarez hérétiques
tout le concile univerfel. Il faut entendre le premier s«P. nv. *.f , *
concile de S. Alexandre avec les évêques d’Egypte,
tenu en 3zo. car cette lettre ne peut avoir été écrite s„P.
plus tard que lan & pour les Meleciens y leur n,1*i
fchifme commença vers l’an 301. Par toute cette lettre
Athanafe exeufe autant qu’il eft poffible la bonne
intention de l’empereur Conftantius, rejettant
tout fur la malice des Ariens.
Nonobstant la parole que Syrien avoit donnée le xxvm
dix—huitième de Janvier 1 vingt-trois jours après violences de sj*-
c’eft-à-dire le neuvième de Février, le peuple étant
alfemblé la. nuit dans l’églife de S. Theonas, pour
veiller en prières, parce que l’on devoir celebrer les
toifteresde lendemain, qui étoit un vendredi, Syrien defuh«m.
vint à l’églife fur le minuit, conduit Tome III. par les Ariens r'7‘7' O o a