
Socr. iv . c. 7.
T'hiloft. y. c. 3
610 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
“ ~ qui étoienc fur le canon , c’eft-à-dire, fur le catalo-
3 ° ‘ gue de leglife & aux hôpitaux. Pour la nourriture
de ces personnes, des pauvres , des orphelins & des
prifonniers , il régla une plus grande mefure de bled
que celle qu’avoit ordonnée le grand Conftantin fon
perc.
rhiUfi. v. c. 1. A la place de Bafile , Athanafe fut fait évêque
d Ancyre : Acace , autre que celui de Cefarée , fut
nais a Tarfe au lieu de Silvain : Oneiime à Nicome-
die au lieu de Cecropius, mort deux,ans auparavant
dans le tremblement de terre. A Cyzique au lieu
d Eleuiîus, on mit Eunomius, qui fut depuis here-
iîarque : comme il paifoit pour fort éloquent, Eu-
doxe crut important de l’avoir fi près de C. P. efpe-
rant qu il attireroit tous les peuples par fes difeours.
Eunomius n’accepta cette place , qu’après qu’Eu-
doxe & Maris lui eurent promis que dans trois mois
Aëtius fon maître feroit rétabli &c rappellé de fon
exil. Eunomius fut mis en poifeifion des églifes par
ordre de l’empereur : mais les fe&ateurs d’Eleufius
bâtirent une églife hors la ville , où ils tinrent leurs
g À aifemblées.^ A la place de S. Cyrille , on mit à Jeru-
falem Irenée ou Herennius. A Sardis au lieu d’Heor-
tafe on mit Theofebe , quoique convaincu de blaf-
phêmes abominables.
Le concile de C. P. envoïa par tout l’empire la
formule fouferite à R im in i, avec ordre de l’empereur
d’envoïer en exil tous ceu^qui n’y voudraient
pas fouferire. Acace & les autres efperoient par là
abolir la mémoire du concile de Nicée. Ils écrivirent
auffi aux Orientaux qui étoient dans leurs fentimens,,
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JE»». p. 4
Socr. 11. c. 43.
Sozow. 1 v. c. i6 .
pour leur donner avis de tout ce qu’ils avoient fait : " “
entr’autres à Patrophile de S c y thopolis, qui de Se-
leucie étoit allé droit chez lui. Ainfi finit ce concile
de C. P.
Les fouferiptions que l’on exigea par tout en exe- Pi
cution de cet ordre ,,cauferent un grand trouble n formule de iu-
dans leglife. Ce fut une efpece de perfecution , plus mmi'
dangereufe que celle des païens, en ce qu’elle venoit
du dedans. La foufeription devint une difpofition , lG” fs7N"~:
neceifaire pour entrer dans l’épifeopat, ou pour s’y
conferver. Prefque tous fignerent ; même fans être
perfuadez de l’erreur : très-peu s’en exemptèrent;
ou parce qu’ils eurent le courage de refifter, ou parce
que leur obfcurité les fit négliger. Mais nous n’en
connoiifons aucun en Orient, qui foit demeure ferme
& en poiïeifion de fon fiege : quoiqu’il foit certain
qu’il y en eut ; & dans toutes les provinces quelques
uns furent chaffez pour ce fujet. Tous les antres
cederent au temps, les uns p lutô t, les autres
plus tard : foit par crainte , foit par intérêt, foit
par ignorance. Le prétexte de la paix &c de la foû- Hier.chr.m.-id.
miifion à l’empereur, fit entrer prefque tous les prélats
dans la communion des Ariens. Le vieil évêque or.
de Nazianze Grégoire , eut la foibleffe de' ligner or. fi.*p.7i'e. &e.
comme les autres , quoique fa foi fût très-pure : il
fe tarifa furprendre par fimpheité aux paroles arti-
ficieufes des heretiques. Les moines qui faifoient la
partie la plus pure de fon églife, ne crurent pas pouvoir
demeurer après cela dans fa communion ; ils
s’en feparerent & attirèrent une grande partie du
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