
3i<î H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
------ connoiffent être de Dieu , que comme toutes les
3+1 - autres chofes. Qu’il y avoit un tems auquel il n’étoit
pas, qu’il eft créature 8c ouvrage. Pour m o i,
d it-il, je croi un Dieu & ion fils unique le v e rb e ,
toujours coéxiftant au pere : qui n’a jamais commencé
d’être : qui eft véritablement de Dieu : non
créé, non fa it, mais toujours exiilanc 8c toujours régnant
avec Dieu le pere. C’eftle fils, la vertu, lafa-
Hi*». m. geife, le propre 8c le véritable verbe de Dieu N . S:
J . C. Et enfuite : Nous avons appris par les faintes
écritures, que la divinité du pere 8c du fils eft indi-
viiîble. Car iï quelqu’un fépare le fils, c’eft-à-dire le
v erbe, d’avec le Dieu tout puiflant ; il faut, ou qu’il
croie qu’il y a deux Dieux, ce qui eft éloigné de la
vraie doctrine, ou qu’il confeffe que le verbe n’eft
j°. i. pas Dieu : ce qui n’eft pas moins éloigné de la foi
catholique -, puifque l’évangelifte dit : Et le verbe
¿fa. XIV. 10, étoit Dieu. Pour moi j ’ai appris certainement que le
fils eft la vertu du pere, infeparable ôc indivifible.
*.jo. Car J. C. lui -même di t : Le pere eft en moi 8c je fuis
dans le pere. Et encore : Le pere 8c moi nous fom-
mes un. Et encore: Qui me v o it , voit le pere. C’eft
la foi que j ’ai prife dans les faintes écritures, ôc que
j ’ai reçue de nos peres fpirituels. Je la prêche dans
l’églife de Dieu ; je vous la donne maintenant par
écrit : j ’en garde autant par devers moi ; 8c je vous
prie d’en inferer la copie dans la lettre que vous
écrirez aux évêques, de peur que quelques-uns de
ceux qui ne me connoiffent pas b ien , ne fe trompent
en ajoutant foi à ce que mes calomniateurs ont
écrit. T e l fut le mémoire de Marcel d’Ancyre.
Le concile en fut fatisfait ; il déclara Athanafe, An . 342.
Marcel 8c Afclepas innocens, mal condamnez ôc I mal dépofez. il y a apparence qu’il rétablit auffi Le™du‘pape
'les autres évêques qui étoient venus fe plaindre ; 8c Julcs-
de 1 avis de tous , le pape Jules écrivit aux Orien- ^ Mk ^
taux en ces termes: Jules à Danius , à Flaccille , à 1. p. 739. &
; Narciffe, à Eufebe, à Maris, à Macedonius, à Théo- /
dore , 8c aux autres qui nous ont écrit d’Antioche
avec e u x , nos chers freres en N. S. Salut. Danius s»«mnn.e.}.
, / , . - » • • / 1 • • / » / A lb ld . C•• é r ou Dianee, qui eft ici nomme le premier, euoit eve-
[ que de Cefarée en Cappadoce ; Eufebe eft apparem-
! ment celui d’Emefe. Après ce titre, la lettre commence
ainfi : J ’ai lu la lettre que m’ont apportée
mes prêtres Elpidius 8c Philoxene ; 8c je me fuis
étonné que vous ayant écrit avec charité ôc dans la
fincerité démon coeur, vous m’ayez répondu d’un
ftile fi peu convenable , qui ne refpire que la contention,.
8c fait parokredu fafte 8c delà vanité. Ces
maniérés font éloignées de la foi chrétienne ; puifque
je vous avois écrit avec charité, il falloit répondre
de même , 8c non pas avec un efprit de difpute.
Car n étoi t-ce pas une marque de char i té de vous
avoir envoyé des prêtres pour compat i r aux affligez,
8c d’avoir exhorté ceux qui m’avoient écrit à venir
pour regler promptement toutes chofes , pour faire
ceffer les fouffrances de nos freres, ôc les plaintes
que l’on faifoit contre vous ?•
Et enfui te : Si celui q u i a di&é vot re let tre a cher- r*74®c.
ché la gloire de l’éloquence ; ce m o t i f conviendroi t
mieux à d’autres. Dans les affaires ecclefiaft iques,
il ne s’a g it pas d ’o fte n ta tio n de paroles ; mais de