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~ res 'importantes de l’églife. ' On voit auffi qu’il y
A n . j 25. e^. pari^ ¿ u carême, comme d’un tems obfervé par
toute l’églife,& comme nous en parlons aujourd’hui.
Le mot grec Tefiaracoflé lignifie quarantaine
s»«-, nh. v. c. comme je latin Quadrage/ima ; parce qu’ en effet la plupart
jeûnoient quarante jours, quoiqu’il y eut de la
différence en quelques églifes. Au refte , pendant le
carême les évêques étoient tellement occupez à l’infi
ftrudion des peuples, particulièrement des catecu-
menes 8c des penitens, que ce n’eut pas été un tems
propre à tenir des conciles,
xxi. A la fuite du dixième canon qui condamnoit les
k PCS ! " ordinations des apoftats, on fit l’onziéme qui s’étend
aux laiques, 8c qui porte : Ceux qui ont apoftafié
fans contrainte, fans perte de leurs biens, fans péril ou
rien de femblable , comme il eft arrivé fous la tyrannie
de Licinius, le concile a trouvé bon d’ uler
envers eux d’indulgence , bien qu’ils en foient-in-
dignes. Ceux donc qui fe repentiront fincere-
ment, feront trois ans entre les auditeurs, quoique
fideles : fept ans profternez , & pendant deux ans
ils participeront aux prierës du peuple lans offrir.
sup.i.yn.«. 1 7 . On voit ici les mêmes degrezde penitence , qui ont
été déjà marquez en d’autres canons. Il y en avoit
un premier de demeurer quelques années à pleurer
hors de la porte de l’églife 5 le concile en difpenfe
les apoftats penitens, puifqu’il n’en fait point mention.
Et comme cet onzième canon ne regarde
que les fideles ; on en, fit un autre touchant
les catecumenes , qui eft le quatorzième , 8c qui
porte. Quant aux catecumenes tombez , le grand
concile a ordonné qu’ils feront trois ans auditeurs 5
& q u ’enfuite ils feront avec les catecumenes, c’eft-
à-dire , avec les competans. Car il y avoit deux de.
grez de catecumenes ; les oïans ou auditeurs, qui le
préparaient de loin à devenir Chrétiens, en écoutant
les inftruélions ; ceux qui demandoient le baptême
, & que l’on nommoit competens, parce qu’ils
étoient plufieurs qui le demandoient enfemble ;
ils étoient admis aux prières qui precedoient le fa-
crifice.
Le douzième canon regarde une autre elpece
d’apoftafie : Ceux , dit-il, qui ayant été appeliez
par la grâce , 8c ayant d’abord montré de la ferveur
, 8c quitté leurs emplois, font retournez en-
fuite à leur vomiffement comme des chiens, jufqu’à
donner de l’argent 8c des prefens pour rentrer dans
leurs charges;ceux-là feront dix ans profternez après
avoir été trois ans auditeurs. Mais fur tout il faut
examiner leur dilpofition & le genre de leur penitence.
Car ceux qui vivent dans la crainte, les larmes
, les louffrances , les bonnes oeuvres , & qui
montrent leur converfion, non par l’exterieur, mais
par les effets ; ceux - là ayant accompli leur tems
d’auditeurs pourront participer aux prièresj & il
fera libre à l’évêque d’ufer envers eux d’une plus
grande indulgence. Mais ceux qui ont montré de
l’indifference , 8c qui ont crû que l’exterieur d’entrer
dans l’églife fuffifoit pour leur converfion ; ceux-
là accompliront leur tems tout entier. 11 ne faut
pas entendre ce canon, comme s’il condamnoit le