
4 4 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .'
“ ™ A riens y propoferent un édit ou une lettre de l’etn-
* 3-JJ- pereur, qui contenoit tout le venin de leur herefie.
cmvfl' p .eio6. L ’empereur prétendoit avoir reçu en fonge un ordre
EMt. Tmf lut. d’expliquer ainii la foi ; 8c pour faire recevoir aux
laem de non parc. , ^ 1 1 / • • i f r
r-»*«- eveques cet écrit , il leur reprelentoit qu’il ne vou-
Idem i l . pro Ath. . . 4 / f 1- 1 o !• 1 f. J04. mit que rétablir la paix ; oc que 1 on ne devoit pas
t'iZdenlf/efi. douter que fa foi ne fût catholique, puiique Dieu
inlt- fe déclaroit en fa faveur par tant de vi&oires. Les
légats du pape, Lucifer, Pancrace 8c Hilaire répondirent
que la foi de Nicée avoit toujours été la foi
de l’églife, 8c demandèrent la condamnation de la
idem ii.pro Ath. doctrine d’Arius : Conûantius foutint qu’elle étoit
catholique ; 8c ajouta qu’il, ne. leur demandoit pas
Uemdemntu'e. confeil ^ & : qu’ils ne 1’empêchef oient pas de fu ivre
suip.p.410. Arius s’il vouloit. Les Ariens firent paroître au dehors
la lettre de l’empereur : afin que 11 le peuple la
recevoir favorablement elle fut autorifée : fi elle
étoit mal reçûë, que la faute en retombât fur l’empereur
: en qui elle feroir pardonnable, parce que
n ’étant que catecumene, il pouvoir encore ignorer
les myfteres. Mais cette lettre aïant été lûë dans l’é-
glife le peuple la rejetta.
Su i.p . 405. On revint donc à prefier la condamnation de faint
A t h .p . f of . Athanafe. L’empereur aïant fait venir Lucifer, Eu-
febe 8c Denis, les prefloitd’y foufcrire. Ilsinfiftoient
fur la retraétation d’Urface & de Valens, qui a-
> Voient eux-mêmes reconnu fon innocence. Alors
l’empereur fe leva brufquement y .8c dit : p ’eft moi
qui fuis l’acc.ufateur d’Athanafe : croïez fur ma parole
ce que l’on vous dit contre lui. Ils répondirent
: Quand vous l’accuferiez, on ne peut le juger
en fon abfence. Il ne s’agit pas ici d’une affaire tcm-
porelle pour vous en croire comme empereur : c’eft N’ Mfs
le jugement d’un évêque. Mais comment le pouvez
vous accufer ? vous êtes trop éloigné pour fça-
voir le fait par vous-même ; 8c fî vous dites ce que
vous avez appris de fes ennemis, il eft jufteque vous
croïez auifi ce qu’il dit : fi vous les croïez plutôt que
lui , on pourra juger qu’ils n’accufent Athanafe que iüd.p.syi.
pour vous plaire. L’empereur fe tint offenfé de ce
difcours ; & comme il les preffoit toujours de foufcrire
à la condamnation de faint Athanafe & de
communiquer avec les heretiques : ils lui dirent que
ce n’étoit pas la réglé de l’églife. Mais ce que je
veux, dit-il, doitpaifer pour réglé : les évêques de
Syrie trouvent bon que je parle ainfi : obéïffez donc,
ou vous ferez exilez. Les cvêques étonnez levèrent
les mains au c ie l, 8c lui reprefenterent hardiment
que l’empire ne lui appartenoit pas , mais à Dieu ,
de qui il l’avoit reçu, 8c qui pouvoit l’en priver :
ils le menaçoient du jour du jugement, 8c lui con-
feilloient de ne pas corrompre la difeipline de l’é-
glife , en y mêlant la puiifance Romaine. Mais il
n’écouta rien , 8c fans les laiffer parler davantage, il
les menaça, il tira l’épée contre eu x , 8c commanda
d’en mener quelques-uns au fupplice : puis chan- s«tp.Uv.u.p.
séant auifi-tôt d’avis, il les condamna feulement au 4°/> 8 ,
1 r 1 • cet Luctf. pro Ath •
banniflement. Denis evêque de Milan s’etoit lame Ifigi
/“* 1 “ t r* r* * 1 1 • 1 -/* • Atkan. atl foîit» perluader de loulenre la condamnation de ia in tp.z}6. ç.
Athanafe , pourvu que les évêques examinaient la
foi : mais comme il demeura ferme en ce point de
fontenir la foi de Nicée, fa foufeription ne lui fervit
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