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XX X IÎT.
Evêques d’Egypte
ch aile/..
Apol. p. 69.7.
A d fo lit -p . 857. 858,
ad fo lit. 1&. 865.
a :
apolog. p;. 691. Ci
a d 'A frie . pag.
940. D.
De lu g a . ÿ> 70$.
C-
484 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
rent les veuves à coups de p ie d , & dénoncèrent à Se-
baftien ceux qu i leur donnoient. I l reçut favo rab le ment
cette accufation étant Manichéen , & par con-
fequent ennemi des pauvres,& de l’aumône. C ’étoit
donc une nouvelle efpece de crime d’a vo ir aiïifté les
miferables. C e tte conduite rendoit les Ariens odieux
à tout le monde ; & les païens mêmes les. maudif-
fo ien t comme des bourreaux. A u refte on v o it ici
que les pauvres étoient lo gez dans Les églifes -, c’eft-à-
dire dans les bâtimens qu i les accompagnoient : du
moins' ils y a vo ien t leur place pour recevoir les aumônes.
L a perfecution s’étendit hors d’A le xan drie , par
toute l’E g y p te & la L y b ie . I l y eut un ordre de C o n -
ilan tiu s pour chaiTer des églifes les évêques catholiques
, & les liv re r tous a u x Ariens. A u ffi-tô t Se-
baftien commença de l’cxecutcr : écrivant aux gou verneurs
particuliers & aux puiffance s militaires.
On v o ïo it des évêques prifonniers , des prêtres &
des moines chargez de c h a în é s a p r è s a vo ir été battus
jufques à la mort. T o u t le pars étoit en trouble ;
les peuples murmuroient d’une ordonnance iî in ju -
fte & .de la dureté de l’execution car quoique l’o r dre
ne portât que de les ehaiTer de leur païs , on les
e n v o ïo it à deux ou trois provinces a u -d e là , dans des
folitudes aifreufes ; ceux de L yb ie dans la grande
O afis en T h e b a ïd e , ceux de T h eb a ïd e dans-la L ib ie
Am m o n iq u e . On traitent a in fi de venerables vieillards
> évêques depuis un grand nombre d’années ;
les uns dès le temps de fàin t A le x a n d r e , les autres
depuis fa in t A c h illa s , quelques-uns depuis S.. Pierîc
, qu i a voit fouffert le martyre q u a ran te -c in q ans
auparavant. On ne cherchoit qu’à les faire m o u r ir ,
en traverfant les deferts : car on n’a vo it point pitié
des malades -, on ne les preffoit pas moins 5 en forte
qu’il les fa llo ir porter dans des b ran c a rd s , & faire
fuivre de qu o i les enterrer. Quelques-uns moururent
dans le lieu dé l ’e x i l , d’autres en chemin ; & il y en
eut un dont on ne permit pas aux liens d’emporter
le corps. On perfecuta ainfi près de quatre-vingt-dix
évêques : c’e f t - à - d i r e à peu près autant qu’il y en
a voit dans toute l’E g yp te & la L ib y e . Seize furent
bannis, plus de trente chaifez : quelques-uns diffimu-
lerent par contrainte : entr’autres T h éo d o re d’O x y -
rinque , qui fe fit même reordonner par George.
E n tre les évêques bannis fu t Draconce, qui a vo it
tant refifté à accepter l ’épifcopat } & entre les é v ê ques
p e rfe cu tez , nous retrouvons ceux dont S. A tha -
nafe lu i avoit propofé l’e x em p le , & qui de la v ie
m on a ftiq u e a vo ien t été élevez à l ’épifcopat. D ra conce
fu t en vo ïé aux deferts près de C ly fm a , fur les
bords de la mer rouge , & relégué dans le château
de T h eb a te , où fain t H ila rion le v ifita . I l v ifita auffi
l ’évêque P h ilo n , relégué à B ab y lp n e dans la fécondé
Auguftamnique. A de lphiu s fu t relégué à P fin ab l»
en T h eb a ïd e . On croit,que c’eft celui à qui S, A th a -
nafe é c riv it une le t t r e , pour réfuter une erreur des
A r ie n s , qui ne vou loien t pas que l’on adorât la chair,
de J . C . Il y montre que fa chair eft adorable comme
unie à la div in ité , & prouve folidement l ’unité
de perfonne en J . C . nonobftant la diftinétion des
natures, I l donne à Ade lphius le titre de confeffeur ::
P p p irj,
A n . aH #
Marc. Faufî.
P• 77-
Sup'. ri. ad
Dracon.p.<)tf.D\
Hier, v ita ’Bilar',-
c .z j . infr. né 37".