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Lettres d’Arîus
à S. Alexandre.
Athanaf, de Jy -
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98 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ture ne dit pas de lui feul qu’il eft engendré,mais
encore de ceux dont la nature eft entièrement dif-
femblable; car elle dit des hommes : J'a i engendré
8c élevé des enfans, ôc ils m’ont méprifé. Et
encore : T u as abandonné Dieu qui t’a engendré.
Et ailleurs : Qui a engendré les gouttes de rofée ?
Non pour dire qu’une fubftance foit tirée de l’aut
r e , mais qu’il a tout produit par fa volonté ; car
rien n’eft tiré de fa fubftance. il eft Dieu , le refte
eft fait félon fon bon pla ifir, par fon verbe, pour
lui devenir femblabie : Dieu a tout fait par lui ,
mais tout vient de Dieu. Prenez ceci 8c le mettez
en oeuvre félon la grâce que Dieu vous a donnée^
8c l’ écrivez au plutôt au feigneur Alexandre ; car je
m’ aflure que vous le perfuaderez. Telle fut la lettre
d’Eufebe-à Paulin.
Arius lui même écrivit de Nicomedie à S. Alexandre,
en ces termes : Au bienheureux pape Alexandre,
notre évêque, les prêtres 8c les diacres, fa-
lut en N. S. la foi que nous avons reçûë de nos
ancêtres, 8c apprife de vou s, bienheureux pape, eft
telle : Nous reconnoiflons un Dieu, feul non engend
ré , feul éternel, feul fans principe, feul véritable ,
qui feul poflede l’immortalité, feul fage, feul bon ,
ieul puiffant, feuljugede tous , qui conduit 8c gouverne
tout ; immuable, inaltérable, jufte 8c bon ;
le même Dieu de la loi des prophètes. 8c du nouveau
téftament : Qui a engendré fon fils unique
avant les tems des fiecles, par qui il a fait les fie-
cles mêmes, 8c tout le refte. il l’a engendré non en
apparence, mais en v é rité ; il lui a donné l’être par
fa volonté, 8c l’a rendu immuable 8c inaltérable ,
créature de Dieu parfaite, non comme une des créatures
; f ils , non comme un de fes fils. Il n’eft pas
forti hors du pere , comme Valentin l’a enfeigné :
Il n’eft pas comme Manès l’a inventé, une partie
coniubftantielle du pere : ni tel que dit Sabellinius ,
qui divifant l’unité , a dit qu’il eft fils 8c pere tout
cnfemble : ni félon Hieracas , une lampe allumée
d’une lampe, ou un flambeau partagé en deux.' Ce
n’eftpas non plus, que celui qui étoit auparavant,
ait été engendré depuis ou créé fils. Vous-même ,
bienheureux pape, avez iouvent condamné au milieu
de l’é g life , 8c dans l’aflembléedes prêtres, ceux
qui introduifoient ces erreurs.
Mais nous difons, qu’il a été créé par la Volonté
de Dieu, avant, les tems , 8c avant les fiecles , 8c
qu’il a reçu du pere la v ie , l’être 8c la glo ire , que
le pere lui a conférée en même-tems. Car le pere
lui donnant la pofleflïon de toutes chofes, ne s’eft
pas privé de ce qu’il en a lui-même , comme non
engendré. Il eft la fource de tout, en forte qu’il y a
trois hypoftafes.Dieuétantlacaufedetout, eft fans
principe 8ctrês-feul. Le fils engendré hors le tems
par le pere., créé 8c fondé avant les fiecles, n’é-
toit pas avant que d’être engendré; mais ilfubfifte
parlepere, feul engendré hors le ttms avant toutes
chofes. Car il n’eft pas éternel , ni coéternel
au pere, ou non engendré comme lui : 8c il n’a pas
l’être en même tems que fon pere , comme quelques
uns difent des chofes relatives , introduifant
deux principes non engendrez. Mais comme l’u-
- Nij