
A n . 3j j .
Martyr. Rom.
Hilar. in A u -
xent.p. 314. F.
Athan. ad Soit t.
p. 861. A .
Amb. n i . de Spir.
e. 10. ».
'Efift. 6. p. 7 J0 .
To. z. conc.
448 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . ’
fes prières d’y mou rir p rom p tem en t, pour ne pas
v o ir le trouble de fon ég life . Ses reliques furent rapportées
depuis à M ilan ; & l ’ég life honore fa mémoire
le v ingt-cinquième de M a i. A fa place on mit Auxence
A rien § qui avoit été fa it prêtre par Grégoire le faux
évêque d’A le xan d rie . L ’empereur le fit v enir exprès
de Cappadoce à M i l a n , où il n’étoit point connu ;
& il ne fç a vo it pas parler la t in , non plus que la plupart
des Grecs.. C ’étoit un fç a v an t homme d’affaires
p lutôt qu’un C h ré t ien ; & il fu t intrus à main armée
dans cette ég life .
L e pape Libé ré é c r iv it à S. Eufebe de V e rc e il &
aux autres confeffeurs ex ilez une lettre circulaire I
où il dit : Q u e lle louange puis-je vous donner étant
partagé entre la douleur, de vo tre abfence & la joïc
de votre glo ire ? vous ne pouvez recevoir de meilleure
con fo lation de ma p a r t , que de me croire exilé
avec vous. J ’aurois fo u h a ité , mes chers freres ,
d’être le premier immolé pour vou s to u s , & vous
donner l’exemple de la g lo ire que vous a v c z a cq u ife :
mais ç ’a été la recompenfe de vo s mérités. E t en-
fuite : Soïez aiïùrez des promeffes celeftes. E t parce
que vous êtes devenus plus« proches de D ieu , fe-
courez-moi auprès de lu i par yos prières : en forte
que je puiffe fupporter ces effo rts , d’autant plus terribles
que l ’on nous menace de jo u r en jou r. Priez
que la fo i demeure in v io la b le , l ’état de l ’églife catholique
en fon en t ie r , & que le Seigneur daigne
aufïi nous accorder la récompenfe. E t comme je
defire fç a vo ir plus exactement tout ce qui s’eft paffé
dans le combat : je vous prie de me marquer tout
dans
L i v r e t r e i z i e ’m e . 4 4 ,
dans vos le t t r e s , afin que votre exhortation puiffe
fortifier mon courage abattu par diverfes m a lad ies,
& mon corps meme dont les forces font atténuées.
On peut ju ge r par ces dernieres p a ro le s , que Libè re
étoit dans un âge avancé.
Les Ariens c roian t que s ils pou voien t le g a g n e r ,
ils feroient bien-toc maîtres de tous les autres , le
periuaderent à l ’empereur : car il defiroit ardemment
que la condamnation d ’A than afe fu t confirmée
par 1 a u to r ité , qui refide principalement dans
les eveques de R om e . C ’e il ainfi que parle Am m ian
Mar.cellin 1 hiftorien païen du même temps. L ’empereur
envoïa donc au pape un eunuque nommé Eufebe
, avec des prefens & des lettres pleines de menaces^
L eunuque étant a rrivé à R om e , exhorta L i béré
à fouferire contre fa in t A th an a fe , & à communiquer
avec les A rien s : difànt que c’é toit la v o -
lonte de 1 empereur : puis lui montrant les p ré fen s ,
il lui prenoit les mains & lui difoic : Obéïffez à
l ’empereur & re ce v e îrc e c i. L e pape rép o n d it: C om ment
fe r o i t - i l p oiïib le de condamner A th a n a fe ;
après qu’il a été fi bien jnftifié : non feulement par
un c o n c ile , mais par deux affemblez de tous les païs
du monde , & que l ’églife R om a in e l’a ren voie en
paix ? Qui nous re c e v ra , fi nous rejettons abfent celui
que nous avons chéri prefent ? C e n’eft pas là la
réglé de 1 eg life , ni la tradition que nous avons reçue
de^nos p e re s , qui l ’avoient reçue du bienheureux
apôtre faint Pierre. Mais fi l ’empereur p rend foin de
a paix de 1 e g li fe , s’il veut faire révoquer ce que
nous avons écrit pour A than afe : que l’on caffe auffi
Tome I I I . l 11
A n . 3 ; j -.
X IX .
Libère perfecuté.
'Ath. ad Solttt
p. 834. D.
A mm. Ub. x?*
c. 7.