
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
An. 3 2 î , demanda à Aceiius s’il étoit d’accord de la confef-
iion de foi 8c du décret fur la pâque ? Il répondit :
Seigneur, le concile n’a rien ordonné de nouveau ;
ç’eft comme je l’ai appris, ce qui s’eft conièrvé depuis
le commencement, & depuis les apôtres, touchant
la réglé de la foi & le tems de la pâque. Pourquoi
donc, dit l’empereur, vous feparez-vous de la
communion des autres? Aceiius lui expliqua'ce qui
étoit arrivé fous la perfecution de Decius, & la iève-
rité du canon qui défendoit, à cequeprétendoient
les Novatiens, de recevoir à la participation des
feints myfteres, ceux qui après le baptême avoient
commis quelqu’un de ces pechez que l’écriture ap-
i. jo. v. a. pelle digne de mort. Qu’il falloit les exciter à pénitence
, fens leur faire efperer le pardon par le minifi
tere des prêtres, mais par la feule bonté de Dieu,
qui a toute puiflànce de remettre les pechez. Après
qu’il eut ainfi parlé, l’empereur lui dit : Acefius,
prenez une échelle & montez tout feul au ciel.
L ’autre canon du concile de Nicée touchant
certains heretiques eft le dix-neuviéme, qui porte :
Quant aux Paulianiftes qui reviennent à l’églife catholique
; il eft décidé qu’il faut abfolument les re-
baptifer. Que fi quelques-uns ont été autrefois dans
le clergé & font trouvez fens reproche; étant rebap-
tiièz, ils feront ordonnez par l’évêque de l’égliiè
catholique; mais fi dans l’examen on les trouve indignes
, il faut les dépofer. On gardera la même réglé
à l’égard des diaconefles, & generalement de
tous ceux qui font comptez dans le clergé. On parle
des diaconeiTes que l’on trouve portant l’habit; mais
L i v r e o n z i ï ’mï ! 155
comme elles n’ont reçû aucune impofition des
mains elles doivent être comptées abfolument entre
les laïques. Les Paulianiftes étoient les feélateurs
de Paul de Samofete, qui necroyoient Jefus-Chrift
qu’un pur homme, 8c ne baptifoient point au nom
du Pere, 8c du Fils, & du S. Efprit. C’eftpourquoi
le concile ordonne de les baptiièr ; 8c non pas les
Novatiens qui n’erroient ni dans la foi de la Trinité,
ni dans la forme du baptême. Nous trouvons à la
fin du concile d’Ephefe une cônfeffion de foi contre
Paul de Samofete , attribuée au concile de Nicée,
où il eft plufieurs fois répété, que le fils de Dieu eft
confubftantiel au pere. Mais d’ailleurs on y prend
tant de foin d’expliquer le myftere de l’incarnation
, & la diftinéfion des deux matières unies en une
ièule perfonne ^ que cette définition ièmble être
plutôt de quelque concile tenu dans le cinquième
îiécle.
. Les diaconefles recevoient l’impofition des
mains, portoient un habit particulier, 8c étoient
comptées entre les perfonnes confecrées à Dieu. Le
concile met celles des Paulianiftes au rang des laïques,
parce qu’elles n’a voient que l’habit fens impofition
des mains. Au refte, les diaconefles faifoient
à l’égard des femmes les mêmes fonétions que les
diacres à l’égard des hommes, autant qu’elles en
étoient capables ; principalement pour la vifite des
pauvres & l’inftrucfion des cathecumenes. Elles te-
noient les portes du côté de l’églife , où les femmes
étoient féparées des hommes, & dans l’aétion
du baptême, elles leur aidoient à fe déshabiller 8c à
An. 3 2y.
Innoc.i,epifl,ti* 1 JConc.
)*c.s.t<679,A*
Eph. partê
Con. Calctd%
can, 5.
Conft, tpifi. libs
ry. *.11.57.111,
Epiph, expof.