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4 4 1 H I s T O I R E E C CX E SI A'S TIQUE,
cidèntaux à la condamnation de daine Athanafe. Il
n'y vint pas un grand nombre d’évêques Orientaux :
la plûpart Vexcuferent fur leur vieilleffe., ou fur la
longueur du chemin : mais les Occidentaux ¡furent
plus de trois cens. Ilssaffemblerentdans lespremiers
mois de l’année '355. fous le confulat d’Arbetion
& de Lollien. Comme faint Eufebe de Verceil fai-
foit difficulté d’y venir, le concile IuLdéputa deux
évêques, Euftomius & Germihins, dont le dernier
étoit le nouvel évêque de Sirmium •, & les chargea
d’une lettre, pour l’exhorter à prendre confiance en
eux , & fe refoudre par leur confeil., à conferver l’unité
Ap.'BttV' #18*.
555» Ô* ** aPPen(t‘
to. i . eow.p. 77}.
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& le lien de la charité : io’dft-à-dire à 'juger touchant
les heretiques Marcel; & Photin'& le fecrilege
Athanafe, ce que prefquetoutlc monde avoit jugé.
Ajoutant que s’il croit - devoir agir autrement ;
ils ne laiiferont pas de juger-fuivant la réglé de l’é-
vantrile i c’eft ainfi qu’ils nomment leurs préjugez.
Ils n’ofoient pas qualifier faint Athanafe hérétique ,
quoiqu’ils ne le perfecutaiifent qu a caufe de fon zélé
pour la vraie dodrine : mais ils le nomment fa-
crilcge, à caufe de la calomnie du calice rompu chez
Ifchyras, qui étoit le plus folide'fondement de leur
pcrfecution- ¡Cette lettre étoit fouferite -par trente
évêques : entre lefquels on voit 'Valens de Murfe,
Uriacc de Singidon, Saturnin d’A rle s, Germinius
de Sirmium, Epidcte de C entum c e lle sE non ce
d’Antioche, Acace de CEfarée^ Patrophile de Scy-
thopolis : tous fameux sAriens. l ’empereur écrivit
auffi à Eufebe, comme-toutes chofes étant déjà réglées
par le concile : pour l’exhorter à être du mê-
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me avis que les autres. Saint Eufebe fit réponfe, & —*—
promit que quand il feroit à Milan , il feroit tout A N‘
ce qui lui paroîtroit juûe & agréable à. Dieu, Lucifer
& les deux autres légats du-pape, Pancrace & Hilai-
re écrivirent à Eufebe de leur cô,té : le preffant de
venir pour diffiper les artifices des Ariens, & refi-
fter à Valens, comme faint Pierre à Simon le magicien.
Quand S. Eufebe de Ver,ceil fut arrivé à Milan , mur.i.
on l’empêcha pendant dix jours d’entrer dans l’égli-
fe ou fe tenoit le concile ; puis on le manda quand
on jugea à propos. Il vint avec les trois légats du pape,
Lucifer, Pancrace &.Hilaire. On le preifa d’abord
de fouferire à la condamnation de faint Athanafe
: il d it qu’il falloit auparavant être alluré de la
foi des évêques ; parce qu’il fçavoit certainement,
que quelques-uns des affiftans étoient infe&cz d’he-
refie. Il propofa le fymbole de Nicéq, & promit que
quand toqs l ’auroient fîgné il feroit ce que l’on de-
firoit. Denis évêque de Milan fucceffeur de Protais
fe mit le premier en état de fouferire au fymbole de
Nicée : mais Valens de Murfe lui arracha le papier
& la plume d’entre les mains , & s’écria qu’on ne
feroit jamais rien par cette voie. La conteftation fit
tant de bruit qu’elle vint à la connoiflance du peuple
: & tout le monde fut fenfiblement affligé, de
voir la foi attaquée par les évêques. Les Ariens crai- s«*, s«/,
gnant le jugement du peuple, paiferent d e l’églife au
palais, par l’ordre de l’empereur, qui voulut préfîder
a ce jugement.
Le concile étant donc transféré au palais, les
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