
A n . 36
A mm. xxii"
Am. ibid.
(dreg. Na z . or.
A mm. x x l. 1 .
Vaief. hie.
Ipi/i. 3?. p. 1
¿ 4 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
~ portoit les marques d’empereur , c’eft-à-dire la pourpre
&c le diadème orné de pierreries : & aïant pacifié
*’ les Gaules & perdu fa femme Helene foeur de Conftantius
, il fe trouvoit plus difpofé à lui faire la guerre
: prévoïant même que ce prince devoit mourir
bien-tôt : foit par l’art de la divination , comme les
païens le çroïoïent, foit quil l’eut fait empoifonner,
^ comme.les Chrétiens l’ont publié. Il prétendit avoir
eu la nuit à Vienne une viiîon d’un fantôme lumineux
, qui lui prononça & lui répéta pluiieurs fois
quatre vers grecs, portant que quand Jupiter feroit
en Aquarius & Saturne au vingt-cinquième degré de
la Vierge , l’empereur Conftantius finiroit en Afie
d’une trifte mort. Julien feignit encore d’être chrétien
, pour s’attirer tout le monde , & ne point trouver
d’obftaclé : 'quoique depuis long - temps il y eut
renoncé en fecret , s’appliquant aux fuperftitions
païennes des arufpices & des augures. Le jour de
l’Epiphanie (Ixiéme de Janvier de l’an 36 1. il alla à
l’églife & fit la priere folemnelle avec les Chrétiens.
On celebroit alors en ce jour la naiifance de J . C„
auffi-bien que fon baptême.
Julien palfa enfuite en Pannonie, furprit Sirmium,
s’affura du. pas de Suques, qui étoit l’entrée de la
Thrace , & s’airêta à Naïife , pendant que fes forces
s’alfembloient. Ce fut alors qu’il renonça ouvertement
au Chriftianifme. Car dans une lettre au phi—
lofophe Maxime, où il témoigne avoir paffé de Gaule
en Illy r ie , il dit ces paroles : Nous fervons les
dieux ouvertement, & la multitude des troupes qui
me fuivent eit pieufe. Nous facrifions des boeufs pu>-
bliquement ; & nous avons offert aux dieux plufieurs
hécatombes en aôhons de grâces. Les dieux me commandent
de conferver en tout la pureté autant qu’il
eft poffible -, & je leur obéis volontiers. Ils me promettent
de grandes récompenfes de mes travaux , fi
je ne me neglige point. .
Conftantius occupé à la guerre contre les Perles,
ne put d’abord marcher en perfonne contre Julien ,
dont il apprit les progrès a Edeffe : car il s etoit
avancé jufques-là : mais aïant fçû le lendemain que
Sapor s’étoït retiré , il retourna promptement a Antioche
, ’& en partit fur la fin de l’automne pour aliar
à C P. En arrivant à Tharfe il fut attaque d une petite
fie v re, qu’il crut difliper par l’agitation du volage
: mais il fut contraint de s"arrêter au premier gîte
à Mopfucrene , c’eft-à-dire , la fontaine de Mopfus,
' dieu de Cilicie , celebre par fes oracles. C ’étoit au
pied du Mont Taurus, à l’extrémité de la province
vers laCappadoce. Conftantius fe voïant près de là
m o rt, voulut recevoir le baptême , qu’il avoit différé
jufques-là ; & le reçut de la main d’Euzoïus
évêque Arien d’ Antioche. Ainfi il mourut dans l’he-
refie , le troifiéme des nones dé Novembre, fous le
confulat de Taurus & .d e Florentius : c’eft à dire le
troifiéme de Novembre l’an 3*1- U étolt dans la
quarante-cinquième année de fon âge & la vingt-
cinquième de fon re^ne , depuis la mort du grand
Conftantin fon pere. Il troubla la religion chrétienne,
fimplé d’elle-même , par une fuperftitionfte
vieille ; & s’appliquant plus a lçxaminer curieule-
ment qu’à la regler ferieufement, il excita plufieurs
M m m m iij
A n.- 361.
xxxv.
Mort de Coailan-
iiu s .
Amw. Marc',
Socr• 1 1* c. a, y.
Fhiloft.yu c.f.
Atban. de fyn.
p. 907. A .
Chr. idat. an.
i61C
hr. Pafch. p.
194. D.
Amm. xxi. c. i$.