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Sup.liv.
Lib. i . c» i :
Athan, de,
p. SK6»C.
Syn.
I
Sup. /. x r . « z£.
i «Theol, ç. \é»
*7- .
1 1. i h e o l . c . 1 4 #
/>. 1 zz. D.
i l , Théo}. Cf, 4*
i f r !
270 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e *
préexiftant & coéxiftant toujours avec lepere. Cette
doétrine eft bien contraire à celle d’Arius qui accu-
ibit S. Alexandre de dire : Toujours le pere ; Toû-
jours Je fils. Euièbe dit encore dans la théologie, que
le pere a déclaré fon fils feigneurs , faüueur & Dieu
de tout, & participant de ion trône. Tout cela iem-
ble juftifier la foid’Eufebe.
Toutefois en écrivant à l’évêque-Euphration, il
n’àvoit pas craint de dire nettement que le Chrift
n’eft pas vrai Dieu ; 8c nous trouvons dans ce même
ouvrage contre Marcel, des expreiïions facheu-
iès. Il ièmble mettre de la différence entre la divinité
du fils 8c celle du pere ; car il dit : S’ils craignent
que nous ne mettions deux dieux r qu’ils lâchent
que même erfeonfeiTant que le fils eft Dieu , il ne
le trouve qu’un ièul Dieu ; lavoir celui qui ièul eft
làns principe , & non engendré, qui poflède la divinité
en propre , 8c qui eft caufe que le fils eft ,
& qu’il eft tel. Il ne dit jamais fùivant le langage
reçu depuis dans l’églife ; que le pere 8c le fils font
un ièul Dieu. Il ne fè fert point du terme de con-
fubftantiel ; & quand il le reçût au concile de Ni-
cée , ce ne fut qu’avec des explications qui n’éta-
bliiTent pas l’égalité parfaite , comme nous avons
vû dans fà lettre. Au contraire , il accule Marcel
de Sabellianifme, parce qu’il diioit qu’avant la création
du monde , il n’y avoit que Dieu ièul 5 8c que
Dieu 8c fon verbe étoit une ièule 8c même chofe>,
ce qu’il n’y a point de catholique qui ne diiè aujourd’hui.
Euièbe prétend que parler a in il, c’eil
nier l’hyppftafe du fils 8c le mettre dans le pere,
L i v r e D o u z i e ’m e . 171
comme un accident dans ion fujet. Suivant ce principe,
il ne veut pas que l’on difequele fouverainDieu
s’eft incarné ; parce qu’il ne donne ce titre qu’au
pere. Il femble mettre de l’inégalité entre le pere 8c le
I fils, en difant r II n’eft pas neceiïàire de mettre deux
dieux , en mettant deux hypoftafes ; car nous ne les
tenons pas égales en dignité^ ni toutes deux iàns principe
& non engendrées y c’eft pourquoi le fils même
enièigne que le pere eft auiïi fon Dieu. Il dit enfuite,
que nous ne rendons au fils les honneurs divins, qu’ à
i cauiè du pere ; que nous honorons par lu i, comme
: un roi en fon image. Et ailleurs 5 que le fils recon-
! noît fbn pere pour feul vrai Dieu ; parce qu’encore
que lui-même foit vrai Dieu , il n e l’eft pas comme
| image, 8c le titre de feul convient au pere, comme
étant l’original.
Il ièmble encore plus marquer l’inégalité du pere
i & du fils , en diiànt, que le fils n’eft ni le iouverain
j Dieu , ni un des anges ; mais qu’il eft au milieu 8c
le médiateur du pere 8c des anges. Il parle de même
dans la demonftration évangélique ; & prétend
prouver qu’il étoit néceifaire que Dieu produiiit
avant tout le refte une puiflance moyenne , pour
temperer la diiproportion infinie qu’il y a entre
[ lui & la créature. Dans ce même ouvrage , il nomme
le fils miniftre & inftrument de la création y il
le nomme même ouvrage , demiourgéma. Il dit que
J le pere exifte & fubfifte avant la génération du
fils , entend qu’il eft ièul non engendré. Il dit
que le fils n’eft pas un accident infeparable , comme
la ipendeur de la lumière : mais qu’il fubfifte
ibid. c 7 ./ . iog,
Jv a n .x x * 17»
ibid. p. I I I .C»
Ibid. C.Z3, p.i\<
Lib. 1. c• 1*8. D,
iv. Demonjlr. c•
6 ,
Ibid» c. x» c. 4*