
A n. 3 35 .
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XLIX.
Accufations
contre S. Athanafe.
Iichyras.
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Synode ù ilex .ap .
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2 2 4 . H i s t o i r e E c c l e s i a s t iq u e .
fans rien faire contre ta confidence? Eufebe iè leva
à l’inftant, 8c fortit de l’afiemblée en diiànt : Si
vous avez la hardieife de nous traiter ainfi en ce
lieu, peut-on douter que vos accuiàteurs ne difent
v ra i?& il vous exercez ici une pareille tyrannie, que
ne faites-vous point chez vous ? Paphnuce de fon
côté s’adrefla à Maxime de Terufàlcm , & traver-
iànt l’aiTemblée, il le prit par la main & lui dit :
puifque je porte les mêmes marques que v o u s , &
que nous avons perdu chacun un oeil pour J . C. je
ne puis ibuffrir de vous voir affis dans fafïèmblée
des méchans. Il le fit fortir, l’inftruifit de toute la
conlpiration qu’on lui avoit difiimulée, & le joignît
pour toujours à la communion de S. Athanaiè.
Les autres évêques d’Egypte infiftoient aüiïi à ne
point reconnoître pour juges de leur Archevêque,
ceux qui étoient ouvertement déclarez contre lui.
Ils recuibient nommément les deux Euièhes ; Nar-
ciiïè, Flaeeille, Theognis, Maris, Théodore , Pa-
trophile, Théophile, Macedonius, George, Uriâce
& Valons. Ils reprochoient à Euièbe de Celàrée
ion apoftafie, à George de Laodicée , qu’il avoit
été dépoiepar S. Alexandre; mais on n’eût point
d’égard à iès remontrances.
On attaquoit l’ordination deS. Athanaiè. Ses ennemis
difoient: "fous les évêques d’Egypte étoient
convenus de ne point ordonner d’éyêquc à Alexandrie
, juiques à ce qu’ils euflent terminé leurs diffé-
rens: il y enaièpt qui ont violé leürièrmeht potir
élire Athanaiè ; c’eft ce qiii nous a obligez à nous
retirer de i'a communion. Lui de ion côté à^u ~'4tcours
L i v r e o n z i e ’ m e ; 215
cours aux voyes d é fait, jufques à faire emprifonner
ceux qui lui réfiftoient. On l’accuioit encore d’avoir
commis de grandes violences à la fete de pa- moefc l
r r - r ‘ r ' P aZm- ques, le railant accompagner par des comtes, qui
pour contraindre les peuples de communiquer avec
lui, envoyoient les uns en prifon, faifoient battre,
fouetter & tourmenter les autres. On liiôit un aéte SâzotH'i
qui portoit que le peuple d’Alexandtie ne pouvoir
à caufe de lu i, fe réfoudre a v en ir aux aifemblées
d e l’églife, mais cet aéte, aufli bien que les autres
aceufations, ne venoient que de la part des Meleciens,
des Colluthiens & des Ariens. Aucuns des
cent évêques, qui reçonnoiifoient Alexandrie pour
leur métropole, nefcplaignoientd’Anathafe; & d e
tous les catholiques d’Egypte, il n’y en avoit aucun,
ni prêtre, ni laïque qui fit aucune plainte contre
lui,
L ’accufation qui fit le plus de bruit dans ce con-
I cile, fut celle d’Ifchyras &c du calice rompu. Voici
comme les accufateurs la propofoient. Dans le
canton d’Egypte nommé Mareote près d’Alexand
rie, il y avoit un prêtre nommé Ifchyras , qui
gouvernoit un village nommé la paix de Seconta-
rure. Athanafe faifant fa vifite dans la Mareote
; voulut interdire Ifchyras, & envoya le prêtre Ma-
f caire, qui arriva comme ifchyras étoit à l’autel &c
| offroit le facrifice. Macaire entra avec violence ,
rompit le calice, briia l’autel, renverfa à terre les
faints myfteres, brûla les livres ,-facrez , abatit la
chaire facerdotale, &; démolit l’églife jufques aux
foncjemens. De plus, Athanafe a plufieurs fois dé-
Tom, UJ. p f