
A n. 32 5.
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XXIII.
lettre iynodalc»-
i y £ H i s toi r e E c c l e s i a s t i q u e .
fe revêtir, afin que tout fe fit avec bienféance.
Le dernier canon de Nicée regarde une flmple
ceremonie, & porte : Parce qu’if y en a qui flé-
chiflent les genoux le dimanche & pendant le tems
pafchal : afin que tout ioit uniforme dans tous les
diocefes ; le feint concile a ordonné, que l’on fera
debout les prières que l’on doit à Dieu. On voit combien
les peres étoient ibigneux de conferver jufques
aux moindres traditions, quand elles étoient anciennes:
Or celle-ci l’étoit dès le tems de Tertulien.
Voilà les vingt canons du concile de Nicée. Le refi
peél de ce grand concile a fait paffer fous ion nom
plufieurs autres réglés, qu’il n’avoit pas faites ; 8c
les Chrétiens Orientaux des derniers tems lui ont attribué
toute l’ancienne difcipline de l’égliiè ; c’eft ce
qu’on appelle les canons Arabiques du concile de
Nicée.
Le concile, avant que de fe feparer , écrivît une
lettre iynodale addreffee principalement à l’églife
d’Alexandrie, comme la plus intereiïee à tout ce
qui s’y étoit fait. Elle s’adreiïè auffi à tous les fideles
d’Egypte , de Pentapole, de Lybie & de toutes les
églifes qui lont ibus le ciel. Les évêques y recon-
noiflènt d’abord que c’eft par la grâce de Dieu 8c
de l’empereur Conftanfin qu’ils font alïèmblez dé
différentes provinces ; puis ils ajoûtent : Avant toutes
chofes l’impieté d’Arius 8c de fes feébateurs a été
examinée en prefence de l’empereur ; & on a reiblu
tout d’une voix de l’anathematifer , lui , f e doélrine
impie , fes paroles & fes penfées , par lefquelles il
blaiphemoit contre le: fils de Dieu, en difent : Qu’il
eft tiré du néant, qu’il n’étoit point avant qued’e- An> ? 2 J ,
tre engendré, 8c qu’il y a eu un tems auquel il n é-
toit pas. Que par fon libre arbitre, il eft capable de
vice & de vertu, & qu’il eft créature. Le feint concile
a anathematifé tout cela ; fouffrant même avec peine
d’entendre prononcer fes blafphêmes. Pour ce qui
regarde la perfonned’Arius, vous avez deja appris^,
ou vous apprendrez affez comment il a été traité.
Nous ne voulons pas paraître infulter à un homme,,
qui a reçû la digne recompenfe de fon crime. Ceci fe
doits’entendre de l’exil,auquel Arius fut condamné
auiîi-tôt par l’empereur ; car fa mort n’arriva que
quelques années après. La lettre fynodale continue
Son impiété a eula force de perdre avec lui Theonas
de Marmarique& Second de Ptolemaïde ; 8c ils ont
été traitez de même. Ils racontent enfuite ce q'ui
avoit été ordonné par les Meleciens , comme il a
été rapporté ci-deffus fe remettant du furplus à
l’évêque Alexandre , par ce que tout s’eftfait avec
fa participation 8c de fon autorité. Ils rapportent
auffi le décret touchant la pâque , 8c ajoûtent :
Réjoüiffez-vous donc de tant d’heureux iùccés, de la
paix & de l’union de 1 eglife , 8c de l’extirpation de
toutes les herefies; & recevez avecbeaucoup d’honneur
8c de charité nôtre collègue vôtre évêque- Alexandre
, qui nous a réjoüis par fa préfence ; & qui
dans un âge fi avancé a pris tant de peine, pour
vous procurer k paix. Ils finiiTent en fe recommandant
à leurs prières.
L ’empereur Cbnftantin écrivit en même tems
dcuxlettres pour publier les ordonnances du concile, pereur..
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