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'Epift. Synod. ad
»mn. epifc. a p.
A th. p. y 6%. B,.
A d Sfilit.p. 518.
res ; entrautres levêque Theodule, qui étoit mort
dans fa fuite. Quelques-uns montroient les coups
d epée qu’ils avoient reçus : d’autres fe plaignoient de
la faim qu’on leur avoir fait fouffrir. Ce n’étoit pas
feulement des particuliers, mais des églifesentières ;
dont les députez reprefentoient les violences des fol-
dats & de la populace, les menaces des juges , les
fuppofitions des lettres fauffes : les vierges dépoiiil-
lées, les miniftres facrez emprifonnez, les églifes
brûlées .; & tout cela pour contraindre les catholiques à
communiquer avec les Ariens. LesEufebiens voïoient
encore que deux évêques Orientaux Arius ou Ma-
caire d’Arafùe & Afterius de Paleftine, aïant fait le
voïage avec eux , les avoient quittez, pour fe joindre
aux Occidentaux, à qui ils avoient découvert
leurs fourberies & leurs allarmes.
Voïant tout cela, ils refolurent de venir à Sardi-
que , pour témoigner de la confiance en leur caufe :
mais y étant arrivez , ils fe renfermèrent dans le palais
où ils étoient logez ; & fe dirent les uns aux autres
: Nous fommes venus pour une chofe, & nous
en voïons une autre ; nous avons amené des- comtes
, & le jugement fe fait fans eux : nous ferons
affûrément condamnez. Vous fçavez tous quels font
les ordres des empereurs : Athanafe a les procédures
de la Marcote , qui ne ferviront qu’à le juftifier
&c à nous couvrir de eonfufion. A quoi donc nous
arrêtons-nous ? inventons des prétextes & nous retirons
: il vaut mieux fuir, quelque honte qu’il y ait,
que d’être convaincds & jugez calomniateurs. Si
nous fu ïons, nous pouvons encore foutenir notre
parti : s’ils nous condamnent en notre abfence, nous
avons la proteétion de l’empereur , qui ne nous
biffera pas chaffer de nos églifes. Telles étoient les
penfées des Eufebtens. Ofius & les autres évêques
leur, parloient fouvent ¡relevant la confiance de S.
Athanafe &c des autres accufez. Si vous craignez le
jugement, difoient-ils, pourquoi êtes-vous venus ?
il falloir ne pas venir, ou ne pas reculer enfuite. Voilà
Athanafe & ceux que vous acculiez en leur abfence :
ils fe preferitént, afin que vous puiffiez les convaincre,
fi vous avez de quoi le faire. Si vous en faites
femblant fans le pouvoir, vous êtes des calomniateurs
manifeftes ; & c’ell le jugement que le concile
portera de vous.
Les peres du concile reprelenterent louvent tout
cela’ au.x Orientaux de vive voix & p a r écrit : mais
le prétexte qu’ils prirent d’abord, pour ne fe pas
joindre à eux ; fut qu’ils communiquoient avec
Athanafe, Marcel & les autres accufez : qu’ils étoient
affis & conferoient avec eux dans l’éghfe , ou apparemment
fe tenoit le concile fuivant la coutume,
& qu’ils celebroient avec eux les divins myfteres.
Ils demandoient que les Occidentaux commençaf-
fent par les feparer de leur communion. Ceux ci
foutenoient, que cela n’étoit ni convenable ni pof-
fible ■: puifqu’Athanafe avoit pour lui le jugement
du pape Jules rendu avec grande connoiiïance de
caufe, & le témoignage de quatre-vingts évêques.
Les Orientaux prétendoient qu’Athanafe , Marcel
de les autres dont ils fe plaignoient, étoient jugez
par les conciles, contre lefquels on ne pouvoit plus
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Epiit. Synod. ad
Alex. Item epifl.
ad omnes epifc.
Epifl. pfeudofyn.
Epifl. pfeudojyn.