
A n . une telIe e x c u i 'e Pa r . Euftathe prêtre de l’églife de
7 ‘ Sardique. Le concile 11e pouvant plus douter de
leur mauvaife intention , leur écrivit nettement :
Ou venez vous defendre des accufations dont vous
etes chargez, particulièrement des calomnies,. ou
fçaehez que le concile vous condamnera comme
coupables , & déclarera ceux qui font avec Athanafe
innocens & exempts de tout reproche. Leur confidence
les preifa plus que cette lettre : ils s’enfuirent
en diligence, & fe retirèrent a Philippopolis en
Thrace. ' *
Il y avoit trois chofes à traiter dans le concile : la
V Z l‘l & 7L foi cathoJlcluc g Ies «ufes de ceux que les Eufebiens
Antioch, p. 576. <ICCU foient, & les plaintes formées contre les Eufebiens
memes. On propofa de compofer une nouvelle
profeffion de foi ; & cette propofidon 'fut foutenuë
avec chaleur, & rejettée par le concile avec indignation.
Il ordonna que 1 on n’ecriroit rien touchant la
fo i, & que l’on fe contenteroitdufymboledeNicéc,
parce quil n y manquoit de rien; & qu’en faifant
une autre formule , il fembleroit que l’on jugeât ce
fymbole imparfait ; & on donneroit prétexte à ceux
qui vouloient écrire fouvent des confeflions de foi.
^ P I th,ai. xi Ceux qui avoient fait cette propofidon ne laifferent
pas de dreifer une formule ; que quelques-uns firent
palfer depuis fous le nom du concile de Sardique. Æ S â §É traka rafFaire de faint Athanafe ; & quoique
717758. la fuite de fes adverfaires le juftifiât aifez on exa-
Item. ■ ad omit, ; 1 1 . /-
* tifc~ ib ïd .p .76y mina cie nouveau leurs acculanons, autant quon
le pouvoir en leur abfcnce. Quant au meurtre d’Ar-
iene la calomnie etoit évidente & groifiere : puifqu’il
qu’il vivoit comme tout le monde fç a vo it, & qu’il —
fe montroit lui-même. Quant au calice brifé chez A n . 3 4 7 .
Ifchiras, les propres informations faites par les ad- .
verfaires dans la Mareote , détruifoient leur prétention
: d’ailleurs deux prêtres autrefois Meleciens, &
depuis reçus par faint Alexandre , rendoient témoignage
que jamais Ifchiras n’avoit été prêtre , même
du temps de Melece. Ainfi on reconnut la juftice du
jugement rendu à Rome par le pape Jules en faveur
d’Athanafe ; & la vérité du témoignage que lui rendoient
les quatre-vingt évêques d’Egypte. Sa caufe
fe trouva fans aucune difficulté, & tous les évêques
le reconnurent innocent, & le confirmèrent dans la
communion de l’églife. Ils déclarèrent encore innocens
quatre prêtres d’Alexandrie, que les Eufebiens t-7¡9-n.
avoient perfecutez ôc obligez à fuir pour éviter la
mort : fçavoir Aphthone, Athanafe fils de Capiton, r-7»1-
Paul & Plurion. Leurs noms, hormis celui de Paul,
fe trouve dans la proteftation contre l’information
de la Mareote : ce qui montre leur attachement à
S. Athanafe.
Le concile examina la caufe de Marcel d’Ancy- £/■>/?. ffi«dofyn.
te. Et comme les Eufebiens renfermoient leur ac-
eufation dans fon écrit contre Afterius, qu’ils pré-
tendoient être plein d’herefies : le concile fit lire Ap. Ath. p. 764;
cet é c r it, & trouva qu’il n’avançoit que par maniéré
de queftions, ce que l’on prétendoit qu’il eût
foûtenu. En lifant ce qui prçcedoit & ce qui fui-
v o it , on voïoit qu’il étoit orthodoxe : car il ne di-
ibit point, comme ils prétendoient, que le verbe
de Dieu eût pris fon commencement de la fainte
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