
A n. 32.5.
Gela/Mb. 1 1 •
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l i t H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q J j e .
ralité , plutôt que par leurs befoins. Elles durèrent
jufques au regne de Julien l’apoftat, qui les ôta
toutes.
Les principaux évêques furent chargez de porter
dans leurs provinces, 5c de faire connoîcre par
tout les ordonnances du concile, 8c voici le catalogue
qui nous en refte. Ofius par les prêtres Vi-
ton 8t Vincent qui l’accompagnoient, les envoya
à R om e , en Ita lie , en.Efpagne, fit à toutes les autres
nations jufqu’à l’Ocean, c’gft-à-dire, en Gaule,
en Germanie, en Bretagne. Alexandre d’Alexandrie
avec Athanafe fon archidiacre, à toute l’Eg y pte
, la L y b ie , la Pentapole & aux provinces voifi-
nes. Macaire de Jerufalem avec Eufebe de Cefarée
à la Paleftine, l’Arabie 5c la Phenicie. Euflathe
d’Antioche à laCetefyrie, la Mefopotamie 5c la Ci-
licie. Jean évêque Perfan à toute la Perfe 5c aux
grandes Indes. Leonce de Cefarée à laCappadoce,
la Galatie , le Pont, la Paphlagonie, la grande St la
petite Arménie. Theonas de Cyzique à l’A f ie ,
l’HelIefpont, la Lydie & la Carie , par les évêques
qu’il avoit fouslui, Eutychius de Smyrne fit Marin
de Troade. Nunechius de Laodicée à la première
& à la fécondé Phrygie. Alexandre de Thefl'aloni-
que, par ceux qui dépendoientde lu i, à la première
& fécondé Macedoine avec la Grece, la Theifalie ,
l’Achaïe , l’illy r ie , l’une & l’autre Scythie. Alexandre
de By z ince alors prêtre, Sc depuis évéqueavec
Paulleéteur fon notaire , à toutes les ifles Cycla-
des. Protogene de Sardique à la Dacie , la- Darda-
n ie, & les païs voifins. Pift de Marcianople à 1|1
L i v r e o n z i e ’ mé : i ¿3
Myfie 5c aux nations voiiînes. Ceciiien de Carthage,
à toutes les provinces d’A fr iq u e , de Numidie ôt de
Mauritanie. Ce dénombrement eit utile pour con-
noître la fubordination des églifes, 8e la géographie
eccleiîaftique.
Eufebe de Cefarée écrivit en fon particulier une
lettre à fon églife , ou quelques-uns apparemment
l’accufoient d’avoir trahi le parti, il fuppofe qu’ils
ont déjà appris par la renommée ce qui s’eit paffé
dans le concile touchant la f o i -, mais pour les en
mieux inftruire, il leur envoyé la formule qu’il dit
avoir propofée, 5c enfuite celle du concile. Dans la
fienne il reconnpît que J . C. eft le verbe de Dieu ,
Dieu de Dieu, lumière de lumière, v ie de v ie , fils
unique, premier né de toute créature , engendré
du pere avant tous les iïecles. il dit d’abord : C ’efi:
ce que nous avons appris des évêques nos prede-
ceifeurs, 5c au premier catechifme , 5c quand nous
avons reçu le baptême, 5c par la leéture des fain-
tes écritures , ce que nous avons crû 5c enfeigné
dans la prêtrife 5c dans l’épifeopat. Et à la fin il
ajoute : Nous aifurons que nous le croyons ainfi ,
que nous l’avons toujours crû, 5c que jufques à la
mort nous perfevererons dans cette fo i, anathenna-
tifant toute herefie. Nous proreftons deyant'Dieu
tout-puiffant 5c N.S. J . C. que nous avons eû ces fen-
timenj'dans le coeur & dans l’ame , depuis que nous
nous connoiiïons , que nous le penfons encore 5c
le difoùs en vérité; & nous pouvons prouver que
nous l’avons crû 5c enfeigné par le paifé.
Il ajoûte qu’après qu’il eut propofé cette formule
X ij
A n. 3 15 .
XXVI.
Lettre d’Eufe-
be de Cefarée.
Theod.de decr. p,
iji.tr . & d e fy -
nod.p. B82.. jB.