
A n. 337.
JLuJ. i y . C . 70.
ibid, c. 7 1 .
Cbrifojî. in z.
cor. hom. z. ad
pap. An, 66*.
Menolog, ibid.
’6 Zofîm, l, i. p* %$.
zco Hi s to -i r e ECCLESIAST I QUE.
a C. P. en attendant que quelqu’un de fes fils fut
arrivé, on le dépofa dans la principale chambre du
palais, elevefur desdegrezcouvertsdepourpre, &
environnez de quantité de flambeaux,dans des chandeliers
d or ; plufieurs perfonnes y veilloient jour &
nuit, & ce fpeétacle etoit tout-à-fait nouveau. Conf-
tantiusfutlefeulde fes fils qui fetrouvaà tems pour
prendre foin de fa fepulture : car comme il étoit le
plus proche , il reçût le premier la nouvelle de fa
maladie, & toutefois il le trouva mort. Il fit porter
le corps avec pompe dans l’églife des apôtres, &fui-
v it lui-memele convoi; puis il fe retira avec les fol-
dats, n étant que cathecumene. Mais le clergé & 1&
peuple fidele vinrent faire les prières & offrir le fa-
crifice. Le corps de l’empereur étoit élevé fur une
haute elf rade pendanc les prières ; & fut enterrédans
le veftibule delabafilique près de la porte. Il y eut
des perfonnes deftinées pour demeurer en ce lieu ,
& y faire des prières.
La mémoire de l’empereur Conftantin efï en be-
nediêtion dans l’Eglile , pour les grands biens qu’il
lui a faits, en la protégeant de tout fon pouvoir, &c
montrant en tant de maniérés fon zele pour la véritable
religion. Les Grecs l’honorent entre les
faints, & en font la fête le vi ngt-uniéme de M a i,
le joignant a fa mere fainte Helene. On doit croire
que le baptême a effacé toutes les taches de fa vie;
mais on y en trouve de grandes .depuis même qu’il
eût vû la croix miraculeufe, & qu’il fe f ut déclaré
pour la religion chrétienne. De Minervine fa première
femme g il avoit un fils nommé Crifpe ,
L i v r e o n z i e ’me. \c\
qu’il avoit fait Cefar, &: qu’il deftinoit à l’empire ,
dont en effet il s’étoit montré digne, par plufieurs
belles aétions, toutefois il le fit mourir , perfuadé
des calomnies, dont Faufta fa fécondé femmechar-
gea ce jeune prince ; & enfuite à la perfuafion d’He-
lene fa mere, il fit mourir Faufta dont il avoit reconnu
l’impofture ; & qu’il avoit d’ailleurs convaincue
de s’être abandonnée à un valet : il la fit étouffer dans
un bain chaud. Après cela on ne s’étonnera pas s’il
ajoûtoit foi trop facilement aux calomnies des A-
riens, contreS. Athanafe & les autres évêques catholiques.
Eufebe fon grand admirateur, avoue lui-
même que plufieurs fe plaignoient de fa trop grande
facilité ; & qu’elle donna cours à deux grands v ices;
à la violence de ceux qui opprimoient les foi-
bles , pour contenter leur avidité infatiable ; & 3
l’hypocrifie des faux Chrétiens, qui entroient dans
l’Eglife pour gagner fes bonnes grâces. Enfin, on ne
fe trompera point fur Conftantin, en croyant le mal
qu’en dit Eufebe, & le bien qu’en dit Zozime.
An. 337.
Viffor epitom. \
Vhiloftorg, 1 1 .
c, 4.
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