
A n. 33*.
Soc. ï .c . 33.
Sox.om. u . c . 1 .
Athan. de Syn.
$• 8.9».
2.44 H I S TO I R E E c CLES I AS T I QU E.
auquel il écrivit d examiner leur ptofeiïion de foi
& déjuger en leur faveur, s’ils pai;o.ilToientorthodoxes
& calomniez par envie, où s’ils s’étoient repentis
après avoirece légitimement condamnez. Les
eveqaies du parti ne manquèrent'pas d’embraifer
cette occailon, qu ils cherchoient depuis long tems.
Ils reçurent Ârius & Euzoïus avec les prêtres de leur
parti, Si avec toute la multitude du peuple qui avoit
cté feparé de l’églife à caufe d’Arius.
La lettre fynodale étoit adreiTée à l’églife d’Ale-
xand.ie, auxévêquesdel’Egypte, de laThebaïde,
de la Lybie & de la Pentapole; Si generalement à
tous les eveques, les pretres Si les diacres de tout
le monde. Nous avons été comblez de jo ïe , diloit-
elle, par les lettres^que l’empereur nous a écrites y
pour nous exhorter a bannir de 1 egliie de Dieu l’envie
quiavoit feparé depuis fi long- tems les membres
de je*us - Chrift Si de recevoir avec un coeur de
charité ceux du parti d’Arius. L’empereur rend té-
moignageà la pureté de leur fo i, dont il eft informe
, non feulement par le rapport d’autrui, mais
pour les avoir oiiis lui-mcme, par leur bouche, Sc
avoir vu leur confeiîîon de foipar écrit, qu il nous
a envoyée au bas de fes lettres , Si que nous avons
tous reconnue être orthodoxe Si ecclefiaftique.
Nous crpïons que cette réünion vous remplira de
jo ïe , lorfque^ous recevrez vos freres, vos peres,
vos propres entrailles. Car il nes'agit pas feulement
des prêtres du parti d’Arius, mais de toute la multitude
qui étoit feparée de vous à leur occafion.
Puis donc que vous ne pouvez douter qu’ils n’aïent
L i v r e o n z i e ’ m e . 143
été reçus par ce faint concile, recevez-les avec un
efprit de paix ; d’autant plus que leur confeiîîon de
foi monfe.clairement qu’ils confervent latradition
& la dodtrine apoftolique reçue univeriellement
de tout le monde. Marcel evêque d’Ancyre métropolitain
de Galatie, ne fe trouva point à Ce concile,
ne voulant avoir'aucune part à la réception d’A rius.
Ceux du parti le citèrent pour y comparoître,
l’accufant d’avoir écrit des erreurs contre la. foi ',
dans un livre qu’il avoit compoié pour réfuter celui
du Sophifte Allerius, grand partifan des Ariens :
mais comme cette accuiation ie pourfui voit,les évêques
furent mandez inopinément p a r l’empeur, &
obligez d a lle ra Conftantinople, pour rendre rai-
fon du jugement qu’ils avoient rendu contre faint
Athanafe.
Car s’étant fauvé de T y r ,il vin t àConftantinopIe,
& comme l’empereurentroitàcheval dans la v ille ,
il fe prefenta tout d un coup a lui au milieu de la rué
accompagné de quelques antres. Conilantin qui ne
s’attendoit à rien moins qu’à trouver Athanafe en ce
lieu, en fut fort furpris, & ne le reconnoiifant pas
d abord, il demanda qui c’étoit, quelques uns des
iiens le lui firent connorcre, & lui contèrent l’in-
juftice qu’il avoit foufferte. Saint Athanafe dernan-
doitaudiance; mais Conftantin refuioit de l’ecou-
ter, ne voulant point communiquer avec un homme
qu’il regardoit comme condamné par un concile
d eveques, Ôc peu s en fallut qu’il ne le fit chaifer
de fa prefence. Alors faint Athanaie lui dit : Le Seigneur
jugeraentre vousôc moi,.puifque vous vous
Hh iij
An. 335.
Sonom. 11.33.
Socr.
L V I.
Plainte de §.
Athannfe à l’empereur
& fon
exil.
Socr. c. 31. 34.
So&om. 11 •_.£■• z 8 •
Athan apoli »
804.
Epiph. h&r. 62,
n. 8.