
Á n. 515.
Optât, lib• i*
JEp. Confiant»
ad Celf,
X IX .
Conftantin
eondamne les
Donatiftes àMi-
ian.
"Brov, coll. 3.
c» 19,
.Coll. 3 »c. 516,
Aug. et» 16 1
58 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
voir mal aux yeux pour n’y point aller , craignant
d’être convaincu d’avoir encenie lés idoles. Celiuseiv
vo'ia la rélolution à l’empereur , actufant ce Mena-
lius comme le principal auteur de la fédition. L ’empereur
lui répondit, de laiffèr les féditieux, de diffi-
muler pour lors leur iniolence , &de mandera Cecilien
& à fes adverfaires, que lui-même Conftantin
viendrait en Afrique incontinent, qu’il prendrait
eonnoiffance de leur différend avec des juges choiiisr
8c puniroit très-lèverement les auteurs du trouble
quels qu’ils fulfent.
Celfus a'iant reçû cette réponfè , fît venir Ceciliert
&.fès adverfàiresy & leur lût la lettre de l’empereur,
fîiivant l’ordre qu’il en avoir reçu. Alors Cecilien
craignant l’indignation du prince qui paroiftoit dans;
cette lettre , alla en diligence à la cour qu’il-trouva
à Milan ; & l’empereur fâchant fon arrivée refolut
d’y terminer l'affaire. Il fît donc venir devant lui
Cecilien & fes accufàteurs dans fon confîftoire 5 car
c’eft ainfî que l’on nommoit le confèil où l’empereur
trairait les affaires les plus importantes , & ott
il jugeoit en perfonne. Mais ce jugement fut rendu
fecretement avec les feules perfonnes neceffaires,
8c cela pour le refpeéfc de la religion , afin que les
paiens ne connuffent pas les différends des évêques»
L ’empereur écouta tout ce que les parties voulurent
propofer il examina très" - foigneufement toute
■ l’affaire , aïant tous les a clés , tant ecclefîaftiques
que feculiers , car on lui avoit tout envoïé. Enfin
il donna fà fentence , par laquelle il declare Cecilien
innocent, 8c les évêques du parti de Donat t
Aug» ad Donat*
fofi coll»
L i v r e d i x i e ’me .
calomniateurs. Il écrivit ce qu’il avoit fait en ce ju- x ^
gement à Eumalius vicaire d’Afrique, par une lettre
du quatrième des ides de Novembre, fous le con-
fîilat de Sabin & de Ru-fin, c’eft-à- dire du» dixième de
Novembre 5 16 .
Les Donatiftes ne fè rendirent pas plus au juge- Aug. ef. ¿s.
ment de l’empereur qu’à ceux des évêques. Ils feplai- **; cUr'
gnirent qu’il s’étoit. laiflé gagner par l’évêque
O lîu s , qui favorifoit Cecilien , 8c qui l’av.oit pré- Gemrof.^ n.
venu contre eux. C’eft pourquoi Conftantin fut n. io6»poft.Col*
bligé , malgré toute fa douceur , de bannir les plus
feditieux ; ce qu’il fît dans ce même mois de No- a* M ^ Ë |
1 mSÊÊ »h» »*
vembre 3 1 6. mais au refte il écrivit aux eveques Gai.&c.
8c au peuple catholique , d’attendre de Dieu le re-
mede de ce m a l, 8c de ne fe défendre que par la
patience , confîderant que ceux qui feraient maltraitez
*par ces feditieux , auraient la gloire du martyre.
Enfuite les évêques d’Afrique lui écrivirent,
que les Donatiftes s’étoient emparez de l’églifè ,
que lui-même avoit fait bâtir pour les.catholiques,
dans la ville de Cirthe, capitale de Numidie , nommée
alors Conftantine .de fon nom ; 8c qu’ayant
été fouvent averti de la rendre , par l’empereur 8c
par les juges , fuivant fon ordre, ils ne l’avoient
pas voulu faire. Surquoi les évêques imitant la patience
de Dieu , leur avoient abandonné ce bâtiment
, 8c demândoient à l'empereur un autre lieu
de fon domaine , il le leur accorda très - volontiers
, 8c donna les ordres neceffaires pour leur
bâtir une nouvelle églife. Et comme les Donatiftes
avoient excité les magiftrats à impofèr aux
H ij'