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Ça,
tom.i
*•88 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
fo i, cotnpofa vingt-cinq canons de diicipline, qui
n.lntocl onc ecc reÇus P3r toute l'églife. Le premier ordon-
.conc.;61. ne que ceux qui s'opiniâtrent encore à ne pas ob-
fe v e rle décret du concile de Nicée touchant la
pâque, foient excommuniez 8c chailez de l'églife
s’ils ne font que laïques; s’ils font clercs, c’eft-à-dire,
évêques,prêtres, ou diacres, le concile les déclaré
dellors étrangers de l'ég life , comme chargez non-
feulemçntdeleur péché, mais de celui des peuples
qu’ilspervertiffent, enfeféparant 8t faifant la pâque
avec les Juifs. Non-feulement ils fontdépofez,
mais privez de tous les honneurs extérieurs dont
joüit le clergé, 8c ceux qui oferont communiquer
avec eux après leur depofition, encourent la même
peine. On voit ici uneceniure portée de plein droit,
fans attendre le jugement; 8t étendue à ceux qui
communiquent avec le coupable.
Le fécond canon condamne ceux qui entroient
dans l eglife 8c écoutoient les faintes écritures, mais
par un efprit de défobéïflance, ne participoiènt
point à la priere avec le peuple , ou refufoient la
communion de l'euchariftie. Ils feront chaifez de
l’églife jufques à ce qu’ils confeffent leur péché ;
qu’ils fupplient pour obtenir le pardon, 8c montrent
des fruits de penitence. Il n’eft pas permis de communiquer
avec les excommuniez, ni de s’aifem-
bler dans les maifons pour prier avec ceux qui ne
prient pas avec l’ é g life , ni de recevoir dans une
églife, ceux qui ne vont pas aux aflemblées dans
une autre. Si un évêque, un prêtre , un diacre on
quelque^utrecju clergé, eft trouvé communiquant
avec
L i v r e » o o z rE *M E . iSp
avec les excommuniez , il fera aufli excommunié. *——
Ces deux premiers canons peuvent bien avoir été ^ N' 34r<
faits à l’occafion des Audiens'fchifmatiques , qui
avoient commencé en même tems que les Ariens. The°‘l-,i*r. •
Car ils faifoient la pâque avec les Juifs, fans fe fou-
cier de l’ordonnance du concile de Nicée ; ils ne
prioient point avec ceux qui n’étoient pas de leur
fede ; 8c prétendoient remettre les pechez par une
iïmple ceremonie , fans obferver le tems .preferic
pour la penitence, fuivant les loix de l’églife. Le
cinquième canon regarde encore les fchifmatiques,
& porte : Si un prêtre ou un diacre au mépris de fon
évêque fe fépare de l’églife , tient une aiTemblée
à part, 8c érige un aute l, 8c retufe d'obéïr â l’évêque
, étant rappellé une 8c deux fo is , qu’il foit dé-
pofé abfolument, fans efperance d’être rétabli. S’il
continue de troubler l’églife, qu’il foit réprimé par
la puiflance extérieure , comme féditieux. C ’eft ce
que nous appelions aujourd'hui implorer le fecours
du bras feculier. Le concile ajoute : Celui qui aura cm. t.
été excommunié par fon évêque ; ne fera point reçu
par les autres, qu’il ne fe foit juftifié dans un
concile , & y ait obtenu un jugement plus favorable.
Cette réglé eft commune pour les clercs 8c pour
les laïques. Aucun étranger ne fera reçu ians lettres cm . 7.
pacifiques ; les prêtres de la campagne n’en donne- *.
ront point, ni des autres lettres canoniques, finon
aux évêques voiilns ; mais les corévêques donneront
des lettres pacifiques.
Touchant la Habilité 8c la réfidence des eccle- «»• ?•
iîaftiques le concile d’Antioche, fuivant ladifpofit
Tome 111, O o