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i. H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
n’eft pas permis d’y joindre une créature , cela fuf~
fit aux fideles ; la connoiflance humaine ne va pas
plus loin : les chérubins couvrent le refte de leurs
ailes.
Il montre cnfuite par les faintes écritures, que le
S. Efprit eft Dieu : ce qui lui eft attribué ne convient
qu a Dieu, comme d’être fanétifiant, vivifiant, im-
muable , immenfe. Il infifte fur la tradition de l’é-
glife qui a toujours cru &c cnfeigné une trinité en
Dieu , non-feulement de nom, mais réelle ; fur le
fondement de ces paroles de J . C . A lle z , baptifez
au nom du pere, & du fils & du S. Efprit : fi le fainü
Eiprit eft créature , ce n’eft plus trinité , mais dualité
: ou bien la trinité fera un compofé monftrueux ,
& les chrétiens adoreront la créature avec le créateur
comme on reprochoit aux Ariens. Auili fait-il voir
que tout ce que les Tropiques difoient contre le S.
Efprit, les Ariens le diraient contre le fils. Il finit
en priant Serapion de corriger fon é c rit, & d’exeufer
la foiblefTe des expreffions : proteftant qu’il n’y a mis
que ce qu’il a reçû de la tradition apoftolique , fans
rien ajouter à ce qu’il a appris : mais l’écrivant conformément
aux faintes écritures.
S. Athanafe écrivit quelque temps après au même
Serapion deux autres lettres beaucoup plus courtes
fur le même fujet. L ’une , parce qu’il l’avoit prié
de reduire en abrégé le premier traité ; l’autre pour
répondre encore aux objeélions des hcretiques tirées
de la raifon humaine. La première lettre montre
que tout ce qui eft dit du fils , eft dit auifi du S.
E fp r it, & par confequent qu’on doit le reconnoître
Dieu
L i v r e q u a t o r z i e ’m e . 533
D ieu comme le fils : la fécondé fait voir que le faint
Eiprit ne peut être nommé fils , & qu’il ne faut dire
de Dieu, que ce qu’il nous en a révélé lui-meme.
A u refte ce font dans le fonds les mêmes preuves
du premier traité. On voit par ces lettres l’eftime
que faint Athanafe faifoit de Serapion , puifqu’il les
foumettoit à fa cenfure. Auifi étoit-ce un homme
non-feulement d’une très-fainte vie , mais d’une
grande éloquence 8c d'un efprit fort éclairé : d’ou
lui vint le furnom de fcolaftique , c’eft-à-dire de
fçavant. S. Antoine le cheriffoit particulièrement :
car avant fon épifeopat il avoit été moine 8c fupe-
rieur de plufieurs moines. Il laifïa quelques écrits,
entr’autres un traité contre les Manichéens , que
nous avons encore, 8c plufieurs lettres. Un autre
Serapion prêtre 8c abbé dans le canton d’Arfinoé,
avoit fous fa conduite environ dix mille moines en
divers monafteres. Ils fe loüoient pendant la moiffon
pour couper les bleds : chacun en gagnoit par là douze
artabes j c’eft-à-dire deux feptiers, dont ils remet-
toient une grande partie à leür abbé pour les pauvres
: & ces aumônes étoient fi abondantes, que per-
fonne ne manquoit de nourriture dans leur voifina-
ge. On en chargeoit même des batteaux pour en-
voïer à Alexandrie.,
La guerre des Perfes aïant attiré l’empereur Con-
ftantius en Orient : il paffa l’hyver à Antioche en
360. & l’année fuivante il y affembla un concile très-
nombreux , voulant faire condamner également le
confubftantiel & le diffemblable en fubftance. Les
évêques demandèrent avant toutes .chofes que l’on
Tome I I I . L 111
A n . 361.
Hier• feript.
Canif, antiq. le St.
Tallad. Lauf\
c. 76.
X X X I .
Concile d’Antio-
chc. S. Melece.
Amm. Mar,, xx.
ult. x x i. c. 6.
Theod. il. c. 51.