
A n . 361 .
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X X X IV .
Julien proclamé
empereur.
Il n’eft pas aifé de compter toutes les profeftions
de foi que les Ariens avoient faites jufques alors.
Socrate en compte neuf jufques à celle-ci, qui eft la
dixième. Saint Athanafe en met autant, mais on en
peut compter jufques à felze. La premiere fera la lettre
d’Arius à S. Alexandre : la feconde , la déclaration
d’Arius & d’Euzoïus à l’empereur Conftantin ,
approuvée au concile de Jerufalem en 335. la troifié-
me , celle qui fut faite au concile de C. P. contre
Marcel d’Ancyre en 336. nous ne l’avons pas. La
quatrième, la cinquième & la fixiéme , font celles
du concile d’Antioche à la dédicace en 341. la fep-
tiéme , celle qui fut dreiTée quelques mois après , &
apportée en Gaule à l’empereur Conf iant , par Nar-
ciiîe & les autres en 341 . la huitième , la longue ex-
pofition apportée en Italie l’an 345. par Eudoxe &
les autres. La neuvième , celle du faux concile de
Sardique en 347. La dixième, celle du concile de Sir-
mium contre. Photin en 35-1. la onzième, celle de Sir-
miumdreffée par Potamius en 357. la douzième eft
la lettre du concile d’Ancyre , avec les dix-huit ana-
thêmes : la treizième eft la formule de Sirmium dat-
tée du vingt-deuxième de May 359. la quatorzième,
celle que les Acaciens propoferent au concile de Se-
leucie le vingt-huitième de Septembre de la même
année 359. la quinzième , celle de Nice en Thrace ,
fouferite à Rimini & à C . P. & par la plupart des
évêques : la feiziéme, celle de ce concile d’Antioche
en 361.
à tenir des conciles ôc à dreifer de nouvelles formules
Pendant que l ’empereur Conftantius s’occupoit
L i v r e q u a t o r z i è m e . 641
mule de fo i , le cefar Julien faifoit de grands pro- f'il
grès dans les Gaules. Il vainquit plufieurs fois les
barbares qui faifoient effort depuis long-temps pour
s’établir fur les terres de l’empire ; particulièrement
les Francs &c les Allemans : il les repouffa au-delà
du Rhin , & fit le dégât bien avant dans leurs païs.
On le rendit fufpecft à Conftantius naturellement
défiant : en forte que pour Paffoiblir, il envoïa lui
demander une partie confiderable de fes troupes ,
fous pretexte de la guerre contre les Perfes. Ces fol-
dats nez en Gaule & en Germanie, où ils avoient
leurs femmes & leurs enfans, regardèrent cet ordre
comme une condamnation , pour les releguer aux
extrémitez du monde : & quoique Julien les exhortât
à obéir, ils fe mutinerent, prirent les armes, &
le déclarent augufte , malgré fà réfiftance. Ce fut à ttififi'
Paris où Julien féjournoit volontiers à caufe de la fi-
tuation avantagëufe -, & il.y avoit fait bâtir un palais
, des bains & un aqueduc , dont nous voïons encore
les reftes magnifiques. La nuit qui précéda cette
déclaration , Julien avoit dit à ceux quiTappro-
choient de plus près, qu’en dormant il avoit vù un
perfonnage tel que l'on reprefentoit le genie de l’empire
: c’eft-à-dire un jeune homme nud tenant une
corne d’abondance , qui lui faifoit ce reproche. Il y
a long temps , Julien , que je demeure caché dans le
veftibule de ta maifon , délirant augmenter ta dignité
: Je me fuis retiré plufieurs fois comme refufé : fî
tu ne me reçois pas à prefent que tant de gens s’y accordent
, je m’en irai trifte Si confus : mais fouviens-
toi bien , que je ne demeurerai pas long-temps avec
Tome I I I . M m m m