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tholiques eurent le deiïus à C. P. à fa mort les Ariens
fe relevèrent, & fe crurent aflez forts pour faire-
élire Macedonius ; ce qui caufa quelque trouble, car
les catholiques demandoient Paul, 8c ils Remportèrent
pour cette fois. Paul fut donc ordonné évêque
de C. P. dans la balïlique de la paix , depuis
Atha>t.UiJ. j0inte à iàinte Sophie. Macedonius forma d’abord,
quelque accufation contre lui y mais il l’abandonna-,
fe réünit, & étant ordonné prêtre, fervit fous lui en-
s u r . 11. c. 7- c e te e qualité. Comme l’éleétion de Paul s’étoit faite
Sexiom. i.iitC.4» 1 n • *t r
en l’abfence de l’empereur Conftantius y il en tut
extrêmement irrité, loriqu’il vint à C. P. Il préten-
dit qu’il étoit indigne de l’épifcopat y 8c par la«
fadtron de fes ennemis, il aiïèmbla un concile où
il le fit dépofer, & mettre à ià place Euièbe de N i-
comedie , qui fut ainfi transferépour la fécondé fois
contre les réglés de l’égliiè. Depuis ce tems les
5:c r .y .h jiA .7 . ^ rjcns furen.t les maîtres à C. P. î’efpace de quarante
ans.
v u l 9 Cependant il s’aflembla à Alexandrie un con-
xandrie pour S-. cile d’environ cent évêques de l’Egypte, de laThe-
«pci. baide , de la Lybie & de la Pentapole y qui tousen-
ïbJj°ad'Afru écrivirent une lettre fynodale à tous les évê-
,.,4o.o. ques catholiques du monde. Ils fe plaignent d’abord
de ce que les Euièbiens ne ceMent point de
perfecuter iàint Atbanaiè*, qu’ils l’ont fait exiler, 8c
auraient voulu le faire mourir y & que depuis fon
retour, ils ont envoyé aux trois-empereurs une lettre
remplie de nouvelles calomnies, où ils ne l’ac-
cuiènt pas de moins que d’avoir commis des meurtres.
Quand ces accuiàrions feroient véritables,
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dîiènt-ils, ils feroient coupables de violer la réglé
du Chriftianiime y en portant aux oreilles des em- ?>7
pereurs des accuiàtions de meurtres contre des évêques
y mais' ce n’eft que menionge & calomnie, 8c
nous avons honte d’être obligez d’y répondre. Ils
entrent donc en juftification, en dilant : Les meurtres
8c les emprifonnemens font éloignez de notre
églifc. Athanaiè n’a livré perfonne au bourreau, ni
mis perfonne en prifony notre ianctuaire eft encore
pur, comme il l’a toûjoursétéy il ne fe glorifie que
du fang de J . C. Athanâiè n’a fait mourir ni prêtre
ni diacre y il n’eft auteur ni de meurtre ni de ban-
niifement. Ses ennemis avoüent clairement dans t. 7
leur lettre, que c’eft le prefet d’Egypte qui a condamné
quelques particuliers y & ils n’ont pas de
honte d’attribuer ces condamnations à Arhanaiè,
qui n’étoit pas encore rentré à Alexandrie, & qui
iè trouvoit alors en Syrie, au retour de fon exil.
Ces procès n’ont été faits pour aucune cauiè ec-
clefiaftique, comme vous verrez par les actes que
nous vous envoyons y car nous les avons curieuiè-
ment recherchez, ayant fçu' ce que les Euièbiens
ont écrit. Vous pourrez juger par-là des calomnies
precedentes.
Ils reprennent enfuite depuis j ’origine, les periè-
cutions que S. Arhanaiè avoit fouffertes. Que dès la
dépofition d’Arius, les Ariens l’avoient pris en haine
, loriqu’il n’étoit encore que diacre, à cauiè du
crédit qu’il avoit auprès d’Alexandre fon évêque.
Que leur haine s’étoit acruë au concile de Nicée,
où ils avoient connu fon zele par leur propre expe-
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