
5 5 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
~------------ .ces évêques furent dépofez. Ceux-ci furent privez
A n . 3jî>. ja communion, c’eft-à-dire , réduits à la communion
de leurs églifes : Afterius , Eufebe , Abgar,
Baiilique , Pliebus, Fidelis, Eutychius , Magnus &
Euftathe. Il fut ordonné qu’ils demeureroient en cet
état, jufques à ce qu’ils fe fuffent purgez des crimes
dont on les chàrgeoit. On rétablit S Cyrille à Jeru-
falem ; & on ordonna pour Anrioche à la place d’Eu-
doxe , Anien prêtre de la même églife , qui fut auf-
fi tôt confacré par les foins de Leonas évêque de Se-
leucie. Après toutes ces procédures , ils écrivirent
ia««w.iT.i.»4. aux églifes dont ils avoient dépofé les évêques,
pour leur en donner avis. L’ordination d’Anien pour
Antioche fut fans effet : car les Acaciens fe faifirent
de lu i, & le remirent à Leonas & à Lauricius, qui
le firent garder par des foldats & le condamnèrent
enfuite à l’exil. Les évêques qui l’avoient élû , s’en
plaignirent par une proteftation contre les Acaciens
adreffée à Leonas &c à Lauricius : mais enfin comme
ils n’obtenoient rien , ils fe feparerent. Leur jugement
ne fut pas mieux exécuté, dans le refte : les
évêques dépofez n’obéïrent point : quelques-uns retournèrent
à leurs diocéfes, comme Patrophile de
Scythopolis & George d’Alexandrie : d’autres allèrent
à C. P. fe plaindre à l’empereur , & Acace y
emmena Eudoxe , l’encourageant contre fa timidité
xviii. naturelle.
a«1 par^ Atha- Saint Athanafe aïant appris de fa retraite ce qui
nafc . s’étoit paffé à Seleucie jufques à la fin du concile , & Vsiiermant. z>te 1 % ' l ^ f < -
des. Atbm.nu. a Rimini îuiques a la première députation vers 1 em-
lT- icU,rciI' pereur,
L i ÿ r e q u a t o r z i e ’me . 593
pereur , en donna auffi tôt avis à fes amis : c’étoient ~ ‘— “
apparemment les folitaires, puifqu’il fuppofe qu’ils N'
ont feulement pu entendre parler de ces conciles, &
qu’ils ne font pas inftruits, même de ce qui s’eft fait
publiquement pour les aflembler. Il montre que ces Athan.de/y».
deux conciles ont été convoquez à la pourfuite des
Ariens, fous pretexte d’établir la foi de J . C. mais
en effet, pour détruire la définition de Nicée , après
laquelle il n’y avoit plus rien à chercher. Il releve
l’abfurdité de leur formule dattée du mois, du jour
& du confulat : pour montrer, dit-il, à tous les gens
fages, que leur foi n’a pas commencé plûtôt que
maintenant fous Conftantius. Et enfuite : Si la fol a h •
commencé félon eux , fous le prefent confulat, que
feront les.anciens &c les bienheureux martyrsîOn voit
par-là que ce traité eft écrit cette même année 339. Il
rapporte enfuite ce qui s’eft paffé à Rimirii , finiffant ?. 87?;
par la fentence de dépofition contre Urface, Valens
ôc les autres Ariens : puis il vient aü concile de Seleucie,
qu’il rapporte fommairement.
Après cela pour montrer les variations continuelles
des Ariens , il rapporte ce qu’ils ont dit en di- ?.is3. d.
vers temps ; commençant par les blafphêmes d’Arius
extraits de fa Thalic. Il ajoute les écrits de fes disciples
: entr’autres du fophifte Afterius. De-là il ?. S87. p;
paffe aux conciles qu’ils avoient tenus, pour dreffer
de nouvelles confeflions de foi & fupprimer celle de p.s9o.
Nicée -, &c il commence à celui de Jerufalem , tenu
fous le grand Conftantin en 335. p irçe qu’ils ne trai- sup.i,v.x,.
terent point de la foi à celui de T y r , dont celui-ci
fut comme une fuite. Il vient au concile d’Antioche f.sjB.
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