
Ap . A th. ibi d p . 78p.
T heod. i. c. 1 6.
Ap. A th.p. 77? ,
20 1 H l S T O Ï R ! E c c l e s i a s t i q u e :
voir commencé par eux à l’exiger. L’empereur étoit
à Nicomedie, quand cette plainte lui fut portée par
trois des principaux Meletiens: Ifion, Eudemon &
Callinique, dont les noms fe trouvent dans l’état
des évêques Meletiens que Melece donna à faint
Alexandre. Deux prêtres de l’Eglife d’Alexandrie
Apis Si Macaire fe trouvèrent à Nicomedie tout à
propos pourjuftifierleur évêque; en fortequel’em*
pereur écrivit en Eg yp te , condamnant Ifion, &
mandant à faint Athanafe de fe rendre auprès de fa
perfonne. Eufebe retint à la cour les Meletiens; Si
fi-tôt que S. Athanafe y fut arrivé, ils propoferent
deux nouvelles occafions ; l’une contre le prêtre
Macaire, l’accufant d’avoir brifé un calice, l’autre
contre S. Athanafe, qui étoit un crime d’état; di-
fan t, qu’il avoit envoyé une bourfe pleine d’or à un
rebelle nommé Philumene. Conftantin examina
ces accufations à Pfammathie près de Nicomedie;
& ayant reconnu l’innocence de S. Athanafe, il le
fenvoya avec une lettre adreifée au peuple catholique
d’Alexandrie, où après avoir déploré la malice
de ceux qui troublent Si divifent l’églife, pour fa-
tisfaire à leur jaloufie 8i à leur ambition : il ajoute:
Les méchans n’ont eu aucun pouvoir contre votre
évêque. Croyez-moi, mes freres, toute leur application
eft d’abufer de notre tems, 8c de fe mettre hors
d’état de fe repentir en cette vie. Et enfuite: J ’ai
reçu avec joye votre évêque Athanafe, je lui ai parlé
comme à un homme de Dieu, & je l’ai chargé de
vous faluer de ma part. Le piètre Macaire fut auilï
juftifié devant l’empereur.
L i v r e o n z i e ’me . 103
Un autre ennemi redoutable des Ariens, étoit
Euftathe évêque d’Antioche, la première églife
après Al exandrie, Si la troiiiémedu monde. Il étoit
confeiTeur, docle Si éloquent, Si combattit l’here-
fie par plufieurs écrits. Son exactitude l'empêcha
d’admettre dans le clergé plufieurs perfonnes fuf-
peétes; dont la plupart turent depuis faits évêques
par le crédit des Ariens; comme Eftienne, Leonce
l’eunuque Si Eudoxe, alors évêque de Germanie,
qui furent tous trois évêques d’Antioche l’un après
l’autre; George de Laodicé,e, Theodofe de Tripoli
& Euftathe de Sebafte. Saint Euftathe d’Antioche
ne fe contentoitpasde conferver fon églife , il eri-
voïoit dans les autres des hommes capables d’inf-
truire 8c d’encourager les fideles. Il attaqua en particulier
Eufebe de Cefarée, Si l’accufa d’avoir altéré
la confeilion de foi de Nicée ; Eufebe foutenoit
qu’il ne s'en étoit point écarté, mais qu’Euftathe
introduifoit le Sabellianifme. Car c’étoit le reproche
ordinaire deceux qui n’aimoient pas le mot de
confubftantiel ; ils àccufoient ceux qui le recevoient
defavorifer les erreurs de Sabellius de Montan. Ce
n’eft pas que Montan lui-même eut rien avancé
contre la Trinité , mais il y avoit de fes difciples,
qui nioient comme Sabellius , la diftinètion des
perfonnes, Si difoient que le même étoit Pere, Fils
Si faint Efprit. Saint Euftathe n’étoit pas moins déclaré
contre Paulin de T y r , Si Patrophile de Scy-
thopolis, qui par leur autorité entraînoient la plupart
des évêques d’Orient.
Les Ariens aïant donc refolu de le perdre ; Eu-
C cij
x l i i t .
Dépoiîiion de
Saint Eullathc
<i*Antioche.
Atl'art. ad Soli t.
p. i l i . Hier. ep.
84.
C hrifofi. hom.
j i . i n Eufiat.
Socr. t . c z j .
Soz.om.il. I* 18«
Theod $.fabul.c•
Valef. ad Soc. i* 9
Sot.om. ii.c .19 *
Theod* i.h ifi S
c.