
D e fyn .p. J 40. &c.
Liber. epi(t. 9. in
frttgm. tiila r. p.
4 *7-
Lib. eptji. 7 .p .
416.
Ep.10
$up. n. 10
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
prouva & la foufcrivit comme catholique : il renonça
à la communion de faint Athanafe, & embrafla
celles des Orientaux, c:eft-à-dire des Ariens. Il chargea
donc Fortunatien d’une lettre a l’empereur Con-
ftantius, lui demandant que-pour le bien de la paix
& de la concorde il le rcnvoïât à fon églife ; & qu’il
rappellât auffi de leur exil fes légats & les autres
évêques exilez. Enfuite il écrivit aux évêques d’O-
rient en ces termes : Je ne défends point Athanafe :
feulement parce que Jules mon prédeceifeur d’heu-
reufe mémoire l’avait reçû, je craignois d’être efti-
mé prévaricateur : mais quand il a plû à D ieu , que
j’aïe connu que vous l’avez condamné juftement,
j’y ai confenti auffi-tô.t ; & j’ai chargé notre frere
Fortunatien des lettres que j’en ai écrites à l’empereur.
Ainfi rejettant de notre communion Athanafe
, dont je ne prétends pas même recevoir les lettres
: je déclare que je veux avoir la paix & l’union
avec vous, & avec tous les évêques Orientaux par
toutes les provinces. Et afin que vous connoiffiez
clairement la fincerité avec laquelle je vous parle :
notre frere Démophile aïant bien voulu me propo-
fer la foi véritable & catholique, que pluiieurs de
nos freres les évêques ont examinée à Sirmium, je
l’ai reçue volontiers : fans y rien trouver à redire.
Au refte, je vous prie., que puifque vous me voïez
d’accord avec vous en toutes chofes ; vous vouliez
bien travailler en commun, afin que je fois rappellé
de mon e x i l, & .que je retourne au fiege que Dieu
m’a confié.
Il écrivit encore a Vincent de Capouë qui avoit
été fon légat, & s’étoit laiffé gagner par l’empereur.
Priez le Seigneur, dit-il, de nous donner la patience
: notre cher fils le, diacre Urbicus, qui étoit ma
confolation , m’a été ôté par Venerius agent de l’empereur.
C ’eft pourquoi j’ai crffvous devoir avertir ,
que je me fuis retiré de cette difpute , dont Athanafe
eft le fujet -, & que j’en ai écrit à nos freres les
évêques d’Orient. Nous avons la paix de touscôtez:
faites-le fçavoir à tous les évêques de Campanie , &c
écrivez-en à l’empereur : afin que je puiffe auffi etre
délivré de cette grande afflieftion. Il avoit ajoûté de
fa main : Nous avons la paix avec tous les évêques
d’Orient, & moi en particulier avec vous. Je me fuis
déchargé envers Dieu : c eft a vous de voir fi vous
voulez que je periffe en cet exil. Le Seigneur jugera
entre vous & moi. C ’eft ainfi que le pape Libéré
abandonna faint Athanafe , dont la caufe étoit alors
infëparable de celle de la foi.
S. Athanafe cependant écrivit une apologie pour tXLsv” f int
juftifier fa fuite contre les calomnies des Ariens, Athana& au* fo-
particulierement de Leonce d’Antioche , de Nar- 70I.
ciflVde Neroniade & de George de Lâodicée, qui ••
l’accufoient de lâcheté. Il montre combien il fied
mal â les perfecuteurs de lui faire ce reproche, &
fe juftifie pleinement, par l’autorité des écritures &
par l’exemple des prophètes, des apôtres & de J . C .
même. Il écrivit vers ce même temps, la lettre aux
folitaires : commç il paroît en ce qu’il dit, que Léonce
occupe le fiege d’Antioche j ce qui ne peut aller
plus loin que le commencement de 1 an 358. Cette p. su.c.
lettre étoit un grand traité compofe de deux parties ;