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Au refte, les prières qui ont été faites dans cette
églife, n’empêchent pas que l’on n’en faife folemnel-
lement la dédicace, quand il en fera temps. S. Atha-
nafe ne méprifoit donc pas cette cefemonie de la dédicace
des églifes, puifqu’il fe défend il ferieufement
fur ce point : mais il croïoit que l’on pou voit en cas
de neceiïïté, fe fervir d’une églife avant qu’elle fût
dédiée.
Le quatrième & le dernier chef d’accufation, étoit
d’avoir défobéï à l’empereiir, en refufant plufîeurs
fois de fortir d’Alexandrie. Je n’ai point refifté, dit-
il , à vos ordres :• à Dieu ne plaife : je ne fuis pas af-
fez confiderable pour refifter au treforier d’une v ille
, beaucoup moins à un fi grand empereur. Enfuite
il raconte tout ce qui s’étoit palfé. La lettre de l’empereur
apportée par Montan,qui fuppofoir que S.
Athanaie demandoit congé d’aller en Italie : la venue
de Diogene vingt-fix mois après : les menaces
de Syrien : la lettre que l’empereur lui avoit envoïée
autrefois par Pallade & par Aftenus, pour l’exhorter
à demeurer dans fon églife, Sa défenfe fur ce
point fe réduit à dire : qu’aïant eu des ordres de l’empereur
pour retourner à fon églife & pour y demeurer
, & n’en aïant point eu pour en fortir ; il a dû demeurer.
Joint ledevoir général d ^ e q u e , & la con-
noiifance particulière du péril auquel il expofoit fon
troupeau, s’il l’abandonnoit aux Ariens. Il rapporte
enfuite les violences de Syrien ,, fa retraite : le def
fein qu’il avoir (d’aller trouver l’empereur, & comme
il en fut détourné , par ce qu’il apprit de Ja per-
fecution exercée en Occident & en Egypte (nêrae ;
L i v r e t r e i z i è m e . ' $09
$C par les lettres de l’empereur au peuple d’Alexandrie
& aux princes d’Auxume. C ’eft, dit il, ce qui
m’a obligé à retourner dans le defert : voïant tant
d’évêques perfecutez, parce qu’ils ne vouloîent pas
renoncer à ma communion, & des vierges mêmes
ii indignement traitées : j’ai vu que mes ennemis
en vouloient à ma vie. Je me fuis retiré pour biffer
paifer leur fureur, & vous donner occafion d’ufer de
votre clemence. Recevez cette apologie, rendez à
leurs patries & à leurs églifes tous les évêques & les
autres ecclefiaftiques : afin que l’on voie la malice
des calomniateurs, & que vous puifliez dire avec
confiance a Jefus Ghriit le roi des rois, maintenant
& au jour du jugement : Je n ai perdu aucun des
vôtres. Telle eft l’apologie de faint Athanafe à l’empereur
P. 700. B.
Conftantiys. Il écrivit en même temps des
difcours de confolation, pour les vierges que les
Ariens perfecutoient, jufques a leur refufer la fe-
pulture.
Entre les confeifeurs exilez pour la caufe de faint
Athanafe, le plus illuftre eil S. Eufebe de Verceil.
Il étoit à Scythopolis en Paleftine, fou§ la main de
l’évêque Patrophile, un des plus anciens & des plus
zelez Ariens. S. Eufebe fut vifité par plufîeurs personnes
, Sc entr autres par le diacre Syrus & 1 exorb
Theod. l . i . c . 14.’
infi.
ité Vid o rin : qui lui apportèrent des lettres & des
aumônes de fon églife, &c de quelques églifes voifi-
nesrfçavoir, de.Novare, de Rege & de Tortone.
Le diacre Syrus paffa outre, pouf vifiter les faints
lieux. Cependant les Ariens tirèrent faint Eufebe du
louis, qu’eux-mêmes lui avaient fait marquer par les
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XLt.
Souffrances (3c
fiint Eufebe de
Verceil.