
An. 3 3 o.
L* i . cod. Tijeod.
Jul. hb. xvi.
1.4. ibid.
XL VI.
Calomniescon-
tre S. Athanaze
Arfenc.
Ath.apol.p.yîi,
' Socr. i.l. t6%
'pjiod, i. (, 30.
2 1 S H i s toi r e E c c l e s i a s t iq u e .
leurs feétaires traitoient de zele pour la religion.
Cette même année 330. Fut donné une loi en
faveur des Juifs, qui confirme à leurs patriarches
& à leurs anciens, c’eft-à-dire, à ceux qui gouyer-
noient leurs jiÿnagogues, l’exemption de toutes
charges perionnelles & civiles, pour ne les pointdé-
tourner de leurs fondions. Une autre loi de l’année
fuivante accorde l’exemption de toutes charges corporelles
, generalement à tous ceux qui fervoient
aux iynagogues.
Cependant les ennemis- de feint Athanafe conti-
nuoient de l’attaquer par leurs calomnies. Ils renouvelèrent
contre le prêtre Macaire l’accuiation
d’avoir briie un calice dans la Maréote , province
d’Egypte, chez un nommé Iichyras, qu’ils quali-
fioient prêtre, & diibienr que comme il offroit le
feint fecrifice, Macaire étoit venu par ordre de l’é-
vêquc Athanaiè, avoit renverie l’autel, briie le calice
8c maltraité Ifchyras. Ils inventèrent contre
feint Athanafe lui-même une calomnie encore plus
noire. Ils l’accuferent d’avoir tué Arfene évêque
Melecien d’Hypfele en Thebaïde ; & ajoutèrent
qu’il lui avoit coupé la main droite, pour s’en fervir
à des opérations magiques. En effet, Ariène avoit
diiparu tout à coup ; 8c les Meleciens montroient
une main droite deflèchée , qu’ils portoient dans
une boëte, & qu’ils diioient être la main d’Ariène,
fe plaignant avec larmes, que l’on avoit caché le
îefte du corps. Le principal adeur de cette piece
étoit Jean Arcaph, chef des Meleciens. L ’accufa-
tion fut portée jufques à l’empereur, & la main lui
L i v r e o n z i e ’ m e .
fût repreièntée. Il écrivit à Antioche au cenfeur
Dalmaceibn frété, & lui ordonna de prendre con-
noiifence de cette affaire. Dalmace ayant reçû l’o r-.
dre, écrivit à feint Athanaiè de venir 8c de iè tenir •Héprêt
pour répondre à l’accufetion.
Saint Athanaiè, qui fur le témoignage de fe
conicience avoit jufques-là mépriie cette calomnie,
commença à la regarder ferieuièment, quand il vit
que l’empereur en étoit touché. Il écrivit aux évêques
d’Egypte, pour s’informer ou pouvoit être
Arfene, qu’il n’avoit point vû depuis cinq ou fix
ans, 8c il envoya un de iès diacres le chercher. Le *pi. p,
diacre chercha il bien, qu’il apprit qu’Arfene étoit 78+1
caché dans le monaftere de Premencyrce, au territoire
d’Anteople dans la Thebaide. Il yallaauffi-
tôt accompagné de quelques autres ; mais il ne l’y
trouva plus. Car Pinnes prêtre 8c fuperieur du monaftere
, l’avoit mis dans un bateau avec un moine
nommé Elie , pour defeendre par le Nil dans la
balfe Egypte. Le diacre ne trouvant plus Ariène,
fe faifit du prêtre Pinnes & du moine Elie, 8c les fit
conduire à Alexandrie. On les prefenra au duc de
la province, c’étoit l’officier qui y commandoit
les troupes 5 & ilsavoüerent qu’Ariène étoit vivant,
8c qu’il avoit été caché chez eux. Pinnes donna
auffi-tôt avis de tout ceci à Jean Arcaph , afin qu’il
ne s’opiniâtrât pas d’avantage à accufer SI Athanafe
de la mort d’Arfene, puiique toute l’Egypte fevoit
qu’il étoit vivant ; 8c la lettre tomba entre les-mains;
de S. Athanafe.
Il falloit encore trouver Arfene. Il étoit fe>rti d’A - sm.t.c. ,,
Ee ij