
* d'ordinaire un évêque avec deux prêtres. Voilà
31 J* les plus illuftfes évêques qui aififterent à ce concile.
vi. On en compte jufques à vingt-deux du parti d’AEvcq.
Ancns. j j ont les pjus connus font, les deux Eufebes
de Nicomedie & de Cefarée, Theodote de Laodi-
cée, Paulin de T y r , Athanafe d'Anazarbe, Gre-
34. goirede Beryte, AëtiusdeLydde. Ariuslui-même
comptoir ces fept pour lui. On y en doit joindre
socr.i.hji.e.i. fept autres : Maris de Calcédoine, Theognis de N i-
cée, Menophante d’Ephefe, NarciffedeNeroniade
en Cilicie, Patrophile de Scythopole en Paleftine,
suf.i. *.». 37. Second de Ptolemaïde en L ib y e , &c Theonas de
Marmarique. Ces deux derniers avoient été dépofez
au fécond concile tenu à Alexandrie par S. Alexan-
Thcod. 1.biji.c, dre. Les Ariens étoient en petit nombre en compa-
raifon des catholiques qui étoient près de trois cens ;
encore ceux-là, pour la plupart, diffimuloient foi-
Soc?» i»c. 8» gneufement leurs erreurs. Il y avoit aulïi au concile
c. 17. plufieurs laïques exercez à la diale&ique, pour v e nir
au fecours des évêques de deux partis, la plupart
plus verfez dans les faintes lettres que dans les
lciences humaines,
vu. Quelques philofophes payens fe trouvèrent à
d’unCphifofo-°n cette affemblée, & entrèrent en converfation avec
f fS n i l8 les évêques; les uns vouloientfavoirquelle étoit no-
k»/. 1 . c . i . tre doéfrine; les autres irritez de ce qu’ils voyoient
Socr» I . t. 8« 1 . /* « \ r ! 1 1 . J \ le paganitme pancher a la perte> cherchoienc a ex-
citer des difputes entre les Chrétiens, & à les divifer.
On dit qu’un vieillard du nombre des confeifeurs,
ilmple laïque & ignorant,ne pouvant fouffrir le fade
d’un de ces philofophes, s'attacha à lui parler. Il fit
rire les plus emportez de ceux qui le connoilfoient,
& donna de la crainte aux plus fages : toutefois le
refpeét les obligea de le laiifer faire. Il parla donc
ainfï : Philofophe écoute au nom de J . C. Il n y a
qu’un Dieu créateur du ciel & de la terre, de toutes
les chofes viilbles & invifibles : qui a tout fait
par la vertu de fon v erbe, & a tout affermi par la
iàinteté de fon efprit. Ce verbe que nous appelions
le fils de Dieu, ayant pitié des hommes & de
leur vie brutale, a bien voulu naître d’une femme ,
converfer avec les hommes &mourirpour eux Sc il
viendra encore pour juger comment chacun aura
vécu. Voilà ce que nous croyons fans curiofite. N e
te fatigues donc pas en vain pour chercher des rai-
fons contre les veritez de la fo i, ou pour examiner
comment cela peut s’être fait ou non; mais repons-
moi fitu Ie c ro is ,c ’eftcequejedemande. Je le c ro is ,
dit le philofophe étonné. Il rendit grâces au faint
vieillard de l’avoir vaincu, il fe fit Chrétien, & con-
feilla aux autres de faire de même, affinant avec ferment
qu’il s’étoitfenti pouffé par une force divine à
fe convertir.
L’empereur éto itàN icé e dès le vingt troifiéme
de Mai, plufieurs évêques voulurent profiter de
l’occafîon peur leurs intérêts particuliers, & lui donnèrent
des mémoires contre leurs confrères. On
croit que c’étoit principalement les Ariens contre
les catholiques. L’empereur les reçût, les fit rouler
& attacher tous enfemblc bien cachetez ; ordonnant
qu’on les lui gardât jufqu’à un certain jour,
An. 315.
vni.
Memoire's contre
les évêques*
lib» 1 .cod-Theod.
deetiv refi»v.
2agi an, 515.»*
2?«/. l*C. ! •
SoxJtm. 1 »c. 17.
Theod» i*c. ix .