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j qu’il croira neceflaire , pour fa caufe : afin qu’en pre-
fence de vous, d eReticius, de Materne 8c de M afia
vos collègues, à qui j ’ai donné ordre de fe rendre
en diligence à Romepour ce fu jet : il puifle être entendu
comme vous lavez qu’il convient à la tres-
fainte loi. Reticius 8c les deux autres étoient les
. évêques de Gaule,
xi. Cecilien avec les dix évêques catholiques | 8c les
^ConciledeRo- J j x jg pautre parti , qui avoient à leur tête Donat
optât, i.i. mu. des Cafes-noires , fe trouvèrent à Rome au jour
£».171. "g nommé, & le concile s’aflembla dans le palais de
l’imperatrice Faufta, nommé la maifon de Latran,
ce même jour fécond d’Oétobre 31 ;. qui étoit un
vendredi. Le pape Miltiade préfidoic : Enfuite
étoient aflis les trois évêques Gaulois, Reticius
d’Autun, Materne de Cologue, Marin d’Arles:
puis quinze évêques Italiens, Merocles de Milan,
Stemnius de Rimin i, Félix de Florence, Gaudence
de Pife, Proterius de Capouë, Théophile de Bene-
v e n t , Savin de Terracine , Second de Prenefte ,
Maxime d'Oftie, & quelques autres, faifant en tout
dix-neuf évêques, le pape compris- L ’ordre de cette
féance eft remarquable, particulièrement en ce que
les trois évêques Gaulois y tiennent le premier rang;
8c qu’entre les Italiens, les évêques d’Oftie 8c de
Prenefte, quoique fuffragans du pape, n’ont point
de rang particulier. On travailla trois jours durant
avec des notaires qui redigeoient en même tems
les aétes, c’eft à-dire le procès-verbal. Le premier
jour les juges informèrent, qui étoient les accufa-
teurs 8c les témoins contre Cecilien. Les évêques du
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parti de Majorin prefonterent un mémoire d’accu-
îaeions donné contre lui par ceux de fon parti; ÔC
fous ce prétexte ils prétendirent, que tout le peuple
de Carchage l’avoit accufe. Mais les juges n’eurent
point d’égard à ce mémoire, parce qu il ne conte-
noit que des cris confus d’une multitude, fansaccu-
fateur certain. Ils demandoient des témoins 8c des
perfonnes qui vouluifent foutenir l’accufation en
leur nom: mais ceux que Donat 8c les autres évê-,
ques du parti de Majorin, produisirent comme ac-
eufateurs 8c comme témoins, déclarèrent qu’ils n’a-
voient rien à dire contre Cecilien.
Enfuite Cecilien accufa Donat d’avoir commencé
lefchiimeàCarthagedu vivant de Menfurius, d’avoir
rebaptiféjd’avoirimpoié de nouveau les mains à
des évêquès tombez dans la perfecution. Enfin, dit-
il , Donat 8c fes collègues ont fouftrait lesaccufateqrs
Scies témoins, qu’eux-mêmes avoient amenez d’A frique
contre moi,tant leur calomnie étoit évidente.
Donat confefla qu’il avoit rebaptifé 8c impofé les
mains aux évêques tombez; 8c promit de reprefenter
les perfonnes neceflaires à cette cauie, qu’on l’accu-
ioit d’avoir fouftraites. Mais après l’avoir promis
deux fois,il fe retira, 8c n'ofa plus lui même fe prefen-
terauconcile, craignant que les crimes qu’il avoit
I confeflez ne le fiflent condamner preient, lui qui é-
toit venu de fi loin pour faire condamner Cecilien.
Le fécond jour quelques-uns donnèrent un libelle de
dénonciation contre Cecilien. On examina les perfonnes
qui l’avoient donné, 8c les chefs d’accufation
qu’il contenoit ; mais il ne fe trouva rien de prouv é.
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