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“ “ n e fu td e l’écriture;onn’yd ifo itn iq u e le fils fut coé-
‘ ternelouconfubftantielaupere.niqu’iln e le fu t pas.
Les Eufebiens eurent foin d’envoyer cette lettre à
tous les évêques en chaque v ille ; & on doit croire
que ceux qui étoient à An t roche s'en contentèrent,
puifqu’ils communiquèrent avec eux.
Hiietr. de synod* A près la ceremonie de la dédicacé , on trai ta des-
mh-w- affaires de l’é g liie , Sc proprement de ce qui regar*
doit la foi. On ne parla point de l’hcrcfie qui difoit
que le pere, le-Fils_& le faint Efprit croient de fub-
ftance différente ; c’eft-à-dire, de celle d’Arius |
déjà condamnée, 8c rejettée de tous, au moins en
apparence, maison s’affembla contre l’herefie, qui
après le concile de Nicée revenoità dire, que c’é-
toit feulement trois noms attribuez au pere. Car un
des évêques étoit fupçonné de cette erreur r & la
fuite fait voir que c’étoit Marcel d’Ancyre aecufé
de Sabellianifme. Pour condamner cette herefie,on
propofa une confeflion de foi compolée autrefois
par le martyr faint Lucien; & que l’on difoit avoir
trouvée écrite de fa propre main. Tous les quatre-
v ing t -dix-fept évêques [’approuvèrent; elle étoit
eonçûëences termes.
Formuies'de foi Suivant la tradition de l’évangile des apôtres,nous
Atianjde symd croyons en un feu! Dieu pere tout- puifiant, créateur
HiUr.de synod. de toutes chofes ; Et en un feul Seigneur Jfu s -C h r ift
îi.f. ro. fils unique de Dieu 1 par qui tout a été fa it, qui
a été engendré du pere avant tous les fiecles, Dieu
de Dieu, tout de tout, feuf d'un feul , parfait de
parfait, roi de roi, Seigneur de feigneur ; Verbe
v iv a n t, fage, v ie , lumière véritable , v o y e , veri-
L x v r f ü c t ü z i e ’ m e . î.85
térefurredion, pafteur, porte , immuable&inal- '—
terablc ; Image invariable de la d ivinité, d e l’effen- An
ce, de la puiffance, de la volonté & de la gloire
du pere; le premier né de toute créature, qui étoit
au commencement en D ieu , verbe Dieu , comme
il eft dit dans l’évangile ; Et le verbe étoit Dieu ; Par
qui toutes chofes ont été faites, 8c én qui toutes
•chofes fubfiftent ; Q ji dans les derniers jours eft def-
cendu d’enhaut, eft né d’une vierge fuivant les écritures,
& a été fait homme; Médiateur de Dieu 8c
ides hommes ; Apôtre de notre foii; Auteur de la vie.
Et un peu après : Nous croyons auffi au faint Efprit
qui eft donné aux fideles , pour leur -coniolation,
leur fandification Sc leur perfedion. -Çommç N. S.
J . C. a ordonné à fes difciples, en.(difant : Allez.,
inftruifez toutes les nations, baptifez au nom du
Pe re, Sc du F ils | & du faint Efprit. II. eft clair que
c ’eft d’un pere qui eft vraiment pere, d’un fils qui
•eft vraiment fils , d’un faint Efprit qui eft vraiment
faint Efprit. Ce ne fon t, paside fimples noms donnez
en vain;,, mais ils lignifient exadement lafub-
fiftance, l’ordre •& la gloire propre; à chacun de
ceux que l’on nomme ; en forte que ce font trois
choies quant à la. fubfiftarice, une quart-t à la conr
corde. Et enfuite : Si quelqu’uh enfeigne qu’il y ait
eu un tems ou un fiecle ayant que le Fils de Dieu
fut engendré, qu’ilfo it anachême. Et fi quelqu’un
d it, que le Fils foie créature comme une des créatures
, ou production comme uoeautreprodudion,
& n c fe confonde, pas à la tradition; des écritures,
qu’il fait anathême,
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