
A n. 341.
A th. ad Solita
p. 813. A .
Marceli libell.
ap.
Epiph. bar, 7 1.
n, %.
Epiji, Ju l. ap,
Ath, p7 7 51. A .
Secr. m e. 15.
So&om, 1 1 Xt e.
8.
X X I.
S. Paul rétabli à
CP.&rechaiTé.
Epiph• h a v . 69.
n. 5.
S oc, i l . c . i i .
310 H i s t o i r e E c c l e s ï à s t î q j j e ;
fupprimerent le mot de confubftantiel ; quoiqu’ils
femblent n’avoir fait cette formule, que pour fe
purger du foupçon d’Arianifme comme la première,
Marcel d’Ancyre quivenoit d’être condamné à
Antioche, fe rendit auffi à Rome, 8c le pape ne fit
pas de difficulté de^communiquer avec lu i , parce
que fa foi s’étoit fait connoîtreau concile de Nicée
contre les Ariens. Il demeura quinze mois à Rome,
attendant inutilement fes adverfaires. Outre A tha-
nafe & Marcel, plufieurs évêques de T h ra c e , de
S y r ie , de Phenicie, de Paleftine, 8c des prêtres d’Alexandrie
8c d’autres lieux, fe rendirent auffi à R o me.
Entre ces évêques on nomme Afclepas de
Gaze 8c Lucius d’Andrinople , perfecutez 8c chaffez
de leurs fieges par la faftion des Ariens. Tous les
évêques opprimez avoient recours au pape , parce
que la dignité 8c la prérogative de ion fiege lui
donnoit droit de prendre foin de toutes les églifes.
C e ft aînfi qu’en parlent Socrate 8c Sozomene auteurs
Grecs, 8c par confequent non fufpe&s de flatter
l’églife Romaine.
Eufebe de C. P. ne furvêcut pas long-tems au
concile d’Antioche; 8c ildevoit être dans une extrême
vieillefle, s’il étoit déjà vieux quand l’Aria-
nifme commença, vingt ans auparavant, Le parti
des Ariens ne mourut pas avec lui ; ceux qui lui ai-
doient à le foutenir fe mirent à la tête ; fçavpir
Theognis de N ic é e , Maris de Calcédoine, Théodore
d’Heraclée, Urface de Singidon 8c Valens de
Murfedans la haute Pannonie. Après la mort d’Eufebe
L i v r é d o g z i ï ’ m e : 32,1
febe, le peuple catholique de C. P. rétablit Paul 7 ------ *
dans fon fiege, dont il avoit été injuftementchaifé, 341’
mais les Ariens conduits par Theognis 8c Théodore,
ordonnèrent Macedonius dans une autre églife. Le
I peuple des deux partis s échauffa tellement, qu’il en
! vint à la fédition 8c à une efpece de guerre civile ; il
| y avoit continuellement des combats; 8c plufieurs
B perfonnes y périrent.
Ce défordrevint aux oreilles de l’empereur Con-
B ftantius,qui étoit encore à Antfoche, comme il en-
I voïoit en Thrace Hermogene maître de la milice,
I il lui donna ordre en paffant de chaflerPaul. Her-
I mogene étant arrivé à C. P. la mit toute en trou-
I ble, voulant executer cet ordre par violence ; le
I peuple fe fouleva, 8c fe mit en devoir de défen-
I dre fon évêque. Et comme Hermogene infiftoit
I pour 1 enlever a main armée; la multitude irritée ,
I comme il arrive en ces occafions, s’emporta contre
I lui avec fureur; brûla fa maiion , le tua lu i-m ê -
I me, 8c le traîna par la ville. Ce défordçe arriva
I fous le confulat des deux empereurs, qui étoit le
I troifieme de Conftantius, 8c le fécond de Confiant.
I Ceft-à-dire, l’an 342,. Conftantius ayant appris le
I meurtre d Hermogene , monta à ch e v al, partit
I d Antioche, 8c vint à C. P. avec une extrême dili-
I gence, nonobstant les neiges 8C les pluies; ce qui utun. najuu.
I montre que c’étoit l’hyver. Il ne fit mourir per- t' II5,
I fonne; mais fe laiffant fléchir aux larmes du peuple
I qui vint au devant de lu i, Sc aux prières du fénat,
I il fe contenta, pour punir le peuple de lui ôter la moi-
I tie du bled que l’empereur fon pereluifaifoit don-
Tome IU. s f
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