
i ¿© H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e *'
T - “ Je prie Dieu qu’il vous conièrve. On voit ici com-
N* ^2 ^' me l’empereur uiè de fon autorité temporelle , pour
executerle jugement du concile. On croit qü’ildon-
AtUn. iv. in na aux Ariens le nom de Porphyriens, pour mon-
A 4ÎS* trer qu’ils youloient ramener l’idolâtrie ; car en di-
fimt que le fils qu’ils appelloient Dieu engendré étoit
une créature, ils adoroient la créature outre le créateur
; & ne differoient des payens qu’en ce qu’ils
n’en adoroient qu’une. En même tems l’empereur
exila Arius & les deux évêques qui étoient demeurez
les plus opiniâtres dans fon p a rti, Second 8c
Theonas.
w . 1 . t . 9. p. Il fit publier une autre lettre contre Arius & iès
ü ?■ à- ¡t¡ ièétateurs qu’il fit propoier partout dans les villes:
VA¡f.GeUf.Cy>i , 7 - r r r x . . . n V 1 i> a. nue. 1. & nous la liions encore. Elle elt tres-longue , d un
ffile d’orateur, ou plutôt de declamateur emporté,
allez ordinaire en ce tems-là, dans la chute des beaux
arts. L ’auteur y difpute contre Arius , lui dit des
injures, le raille & tourne en ridicule ion extérieur
ièvere 8c négligé. Il lui applique une prétendue prophétie
de la Sibylle Erythrée. Ce qu’il y a de plus
remarquableeft que iès feclateurs y font condam-
x " nez à payer , outre leur capitation, celle de dix autres
perfonnes. L ’exemplaire qui nous refte fut porté
en Egypte par deux officiers nommez Sincletius
8c Gaudentiüs, lorique Paterius en étoit gouverneur
, 8c fut lû dans le palais,
xxv. Laconcluiion du concile iè rencontra au même
à p fp s a g tems que le commencement de la vingtième année
£«*.111 -va c. duregnedeConftantin,c’eft-à-dire,le vingt-cinquié-
¿ U w ' * me d’Août 3 2 5. Çedevoit être le vingt-cinquième
de
L i v r e o n z i e ’ m e . i <?i
de Ju ille t, car il avoit commencé à régner à pareil
jour de l’an 306. mais on croit qu'en faveur de la
conclufion du concile il différa cette fê te , qui fece-
lebroit par tout l’empire avec grande folemnité. En
cette joie publique, Eufebe de Cefarée prononça
un panégyrique de louange de l’empereur, & en
fa prefence, au milieu des évêques; & l’empereur
les volut regaler magnifiquement, avant qu’ils fe
retiraffent. Ils vinrent tous au palais; & c’étoit pour
eux unfpeétacle bien nouveau de palier fans crainte
au milieu des gardes qui étoient à l’entrée l’épée
nue à la main. Ils entrèrent jufqu’aux appartemens
les plus fecrets & fe mirent à table, les uns avec
l :empereur, les autres féparément fur des lits préparez
des deux côtez. Ils croyoient voir une image
du regne de Je fus-Crift, & plutôt un fonge qu’une
vérité. L’empereur après le feftin les falua chacun
en particulier, & leur fit des prefens magnifiques à
proportion de leur dignité ; puis quand ils furent
prêts à fefoparer, il leur parla pour prendre congé
d’eux, & les exhorter à la p aix, à l’union & la con-
deicendance réciproque, & conclut en fe recom-
mandantàleurs prières. Ainfi finit le grand concile
d eN ic é e , dont les Grecs 8c les Orientaux cele-
brent encore la mémoire entre les fêtes des faints.
L’empereur fit de grandes largeffes aux peuples des
villes & d e la campagne à cette fête de la vingtième
année de fon regne ; & donna aux évêques des
lettres pour les gouverneurs des provinces, parlef-
quelles il établiffoit aux vierges, aux veuves & aux
clercs, despenfions annuelles, mefuréespar fa libe-
Tome I I I ,
An . 3z j .
Sup.liv»ix.n.2.x.
F agi an 3 5 ,n. 3.
Euf. v it , c , 1 .
Ibid. e. 1 y.'
Theod, i , t , I*
Euf. i n %v it , *>
1 6 .
Aid, c, 17 ,
E u f. n i . v i t ,c ,
it,Theod,i,c.u*