
Euftatb. ap.
Theod. I . c. 8.
Atnbroj• 1 11* ^
fidec-. j.a lià s i$ .
n. i a j .
ap. Theod. c» 6 *
Supl. / .x .* . 45*
i .c . 7.
Athan.Decret•
p. ep• ad
A fr ic . p. 9î 6.&
ap. Theodor. i .
bifi. c. 8.
1 . Cor.v i i l * 6.
C o r . Y . 1 7 *
i i8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
tiemment cette difpute, qui fut d abord fort échauffée.
Il s’appliquoit avec grande attention aux propo-
lirions que l’on avançoit de part 8c d autre , 8c les
reprenant tour à tour, il tachoitde raprocherpeu a
peu ceux qui difputoient avec plus de contention. Il
parloit à chacun d’eux avec douceur, fe fervant de la
langue grecque qu’il n’ignoroit pas ; il employoit les
raifons, les prières, les louanges pour les amener
tous à la raifon.
On lut dans le concile une lettre d Eufebe de
Nicomedie, qui contenoit l’hérelie manifeftement,
8c découvrait la cabale du parti. Elle excita une telle
indignation qu’on la déchira devant tout le mon e,
8c Eufebe fut couvert de confufion. il y difoit entre
autres chofes que fi l’on reconnoiffoit le fils de Dieu
incréé, il faudrait auifi le connoitre confubftantiel
au pere. Ce qui fernble montrer que c'étoit lalettre a
Paulin de T y r , ou cette penfée fe trouve exprimée
par d’autres paroles. Les Ariens prefenterent aufli a
TaiTembleé une confeiïion de fo i, qu ils avoient dre -
fée; mais fi-tôt quelle eut été lûë, on la déchira en
la nommant fauife 8c illégitime ; il s excita contre
eux un grand tumulte, 8c tout le monde les accula
de trahir la vérité. . .
Le concile voulant détruire les termes impies,
dont les Ariens fefervoient, 8c employer les paroles
autoriiées par l'écriture; dit que le fils eft Dieu. Mais
les Eufebiens vouloient que ce terme nous fut commun
avec lui; parce quil eft écrit: U n’y a qu’un
Dieu de qui eft tout. En encore : Je fais coûtes choies
nouvelles, 8c tout eft de Dieu, Les peres voy ant
leur.
L i v r e d i ï i i ' m ê : 1 1 9
leur m alice, furent contraints d’expliquer plus clairement
comme le fils eft de D ieu, 8c de dire qu’il eft
de la fubftance de Dieu ; car il eft vrai de dire que les
créatures font de Dieu, puifqu’ile ftl’auteur, 8c cette
expreflîon eft neceflaire, pour montrer qu’elles
ne font pas par hazard, contre les philofophes qui
vouloient que le monde fe fut formé par un concours
fortuit d’atomès, 8c pour établir contre quelques
heretiques, qu’il n’a été fa it, ni par les anges, ni par
un autre auteur que le vrai Dieu. Donc Dieu qui
étoit, a fait par fon verbe toutes chofes, qui n’étoient
point auparavant, le verbe feul eft du pere; 8c pour
le mieux exprimer, onditqu’ileft de la iubftancedu
pere, ce qui ne convient à aucune des créatures.
Voilà pourquoi on employa ce mot de fubjiance, dont
il fut depuis tant.difputé.
’ Les évêques demandèrent à ce petit nombre d’A riens,
s’ils diraient que le fils eft la vertu du pere,
fon uniquefagefle , fon image éternelle, qui lui eft
femblable en tout; immuable, fubfiftant toujours
en lui,enfin vrai Dieu. Les Eufebiens fecontenoient
8cn’ofoient contredire ouvertement de peur d’être
convaincus : mais on s’apperçût qu’ils fe parloient
bas 8c fe faifoient ligne des yeux que ces termes de
femblable àc toujours, ¡¡cen lui, 8c le nom de 'vertu nous
étoient encore communs avec le fils : Nous pouvons,
difoient-ils, fans peine accorder ces termes. C e lui
de femblable , parce qu’il eft écrit que l’homme
eft l’image 8c la gloire de Dieu. Celui de toujours,
parce qu’il eft écrit: Car nous qui vivons
iommes toujours. En lui, parce qu’il eft dit : En
Tome IU. ' R
An. 325.
1 . Cor. x v .'7.
i.C o r . iy . n *