
_______ H&S H i S T Ô Ï R E E c C t B S I AS T IQUE E
A-n. 341. canons apoftoliques -, & du foin de ne fcandalifer
perfonne. Que fi la caufe de votre lettre eil le chaJ
grin &c l’animofité que quelques petits efprits ont
conçu les uns contre les autres; il ne falloir pas que
le foleil fe couchât fur leur colere , ou du moins
qu’elle fût pouflee jufqu’à la montrer par écrit. Cat
enfin quel fujet vous en ai-je donné par ma lettre?
Eft-ce parce que je vous ai invitez à un concile ?
Vous deviez plutôt vous en réjouir. Geux qui fe
tiennent aflurez de leur conduite , ne trouvent pas
mauvais qu’elle foie examinée par d’autres: ne craignant
pas que ce qu’ils ont bien jugé devienne
jamais injufte. C ’eft pourquoi le grand concile de
Nicée a permis que les décrets d’un concile fuf-
fent examinez dans un autre ; afin que les juges
ayant devant les yeux le jugement qui pourra fui-
vre.foient plusexaéfcs dans l’examen des affaires, &
que les parties necroyent pas avoir été jugées par
paflïon. Vous ne pouvez honnêtement rejetter cette
réglé ; car ce qui a une fois paifé en coutume dans
l’é g life , & qui eft confirmé par les conciles,ne doit
pas être aboli par un petit nombre.
Il leur repreienteenfuite combien ils font dérai-
fonnables, de fe plaindre d’avoir été invitez à ce
concile , qui avoit été demandé par leurs propres
députez, le prêtre Macaire & les diacres Martyrius
&H e fy ch iu s, fe trouvant confondus par les députez
de S. Athanafe. Delàil paife à une autre plainte.’
Chaque concile, difoientles Eufebiens , doit avoir
une autorité inébranlable ; & c ’eft deshonorer le juge,
que de faire examiner par d’autres fipn jugement:
ce
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f , 7 4 1 . A.
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L i v r e d o ù z i e ’me ." 329
ce qu’ils difoient principalement ¡pour foûtenir — ———
leurs conciles de T yr & de C. P.' A quoi Jules An* 342*
repond ainfi ; Voyez , mes chers frerés, qui font
S ceux qui deshonorentunconcile, & qui renveriênt
les jugemens déjà prononcez. Et pour ne charger
perfonne en particulier ; je me contente de ce qui
vient d’être fait , & que l’on ne peut oüir fans horreur.
Les Ariens qu’Alexandre, l’évêque d’Alexandrie
, d’heureufe mémoire, avoit chalfez,qui avoient
[ été non ièulement excommuniez en chaque v ille ,
mais anathematifez par tout le concile de Nicée ,
! 8c dont le crime étoit fi grand , puifqu’ils n’atta-
quoientpas un homme, mais J . C. même le fils du
Dieu vivant ; on dit que ces Ariens rejettez & notez
par toute Pégliiè, font maintenant reçûs. Je ne
croipas que vous-mêmes le puiiîiez apprendre iàns
I indignation. Il ajoute eniuite que Grégoire prétendu
évêque d’Alexandrie lui a envoyé à Rome Car-
I ponas, 8c d autres Ariens notez j 8c que leurs pro-
I près députez Macaire , Martyrius 8c Hefychius
I l’ont voulu obliger d’écrire à Pifte , qu’ils avoient
I nommé évêque d’Alexandrie avant Grégoire. QuiÉ
I font donc, dit-il, ceux qui deshonorent les con- s»/!* 4*'
I ciles ? ne font-ce pas ceux qui ne comptent pour
1 «en les fuffrages de trois cens évêques ? car l’he-
J refie des Ariens a été condamnée &proicrite par
I tous les évêques du monde ; mais Athanaiê & Mar-
I cel en ont plufieurs qui parlent & qui écrivent pour
I eux. On nous a rendu témoignage que Marcel
1 a-voit refifté aux Ariens dans le concile de Nicée :
I quAthanaiè n’avoit pas même été condamné
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