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Sup. liv .X Z. V.
40.
Sjnod. ad omnes.
362. H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
v ie rg e Marie , n i que fo n regne dût finir : mais que
fo n regne étoit fans commencement &c fans fin. A in -
iH e conc ile le déclara innocent. Afc lep a s de Gage
rapporta les procédures faites à A n tio ch e en prefen-
ce de fes accufateurs & d’Eufebe de Cefarée ; & fon
innocence parut par les avis de ceux qu i l’avoienc
jugé dans le même c o n c ile , qu i dépofa fur des calomnies
S. Eufthate évêque d’A n tio ch e . Le spere s du
con c ile de Sardique jugèrent donc A fc lep a s pleinement
ju ftifié .
Ils v in ren t enfuite à la troifiéme qu e ftion qu ’ils
avoient à ju g e r , &c qu i fans doute étoit la plus co û -
fiderable : f ç a v o i r , les plaintes formées de toutes
parts contre les Eufebiens. L a plus capitale étoit celle
que le pape -Jules a v o it déjà fi bien re le vée dans
fa lettre : qu’ils communiqu oient a vec les A riens
cond amnez au concile de N i c é e , & notez en particulier
; •S i que non feulement ils les avoient re -
çûs dans l’éghfe , mais encore qu’ils avoient élev
é les diacres au facerdoce , & les prêtres à l’ép if-
cop at. O n v o ïo it par tou t leur deffein d’établir
cette herefie : car toutes les violences qu’ils avoient
commifes à A le x an d r ie & ailleurs , n’étoient que
con tre ceux qui re fu io ien t de communiquer a vec
les A rien s . Ils furent convaincus de calomnie par
la ju ftific ation de ceux qu’ils a vo ien t voulu perdre.
T h e o gn is en particulier fut convaincu d’a vo ir fa b
riqu é de fauffes lettres contre A than afe , Marcel
& A fc le p a s , afin d’irriter les empereurs contre eux :
les lettres fu ren t lûës dans le concile ; & ceux qui
a vo ien t été alors diacres de T h e o g n i s , en mon tre -
L l V R E D O U Z I E M E . 363
jrent la fau ifeté . On prouva que V a len s a vo it v o u lu --------------
quitter fon ég life de M u rfe pour ufurper celle d’A - A n . 3 4 7 .
I quilée beaucoup plus confiderable ¡$ & que dans la synU. »d ju i.
fedition excitée à cette occafion , un évêque n om mé
V ia to r a v o it été tellement preifé & foulé aux
pieds, q u ’il en étoit m o rt le troifiéme jo u r à A q u ilé e
même.
Le- con c ile prononça d on c une condamnation
contre les chefs de cette faéfcion , que l ’ég life a vo it
tolerez jufques-là : fç a v o ir , T h éo d o re d’Heraclée ,
Narciffe de N e ro n ia d e , Eftienne d’A n tio ch e , G eorge
de L a o d ic é e , Aca ce de C efarée en P a le ft in e , Me-
nophante d ’E p h e fe , U r fa c e de Singidon & Valens
de M u rfe . Ces huit fu ren t dépofez & excommuniez : ? «d °mn-
c’e f t - à - d i r e , p riv e z n on feulement de l ’ép ifc o p a t ,
mais de la communion des-fideles. O n traita de mê-
me les tro is ufurpateurs des fieges de faint A th an a fe ,
de Marce l & d’A fc le p a s , c’eft-à-dire, G ré go ire d’A lex
andrie , Bafile d’A n c y re S i Qu in tien de G age. O n
dé fen dit de les re connoître pour évêques , d’avoir
I aucune communica tion avec e u x , de re cevoir leurs
lettres & de leur écrire.
T e l fu t le jugement d u concile de Sardique , qu’il
déclara par quatre lettres fyn o d a le s : l ’une aux em- cîie de saidique.
I p e re u r s , l’autre à tous les é v ê q u e s , la troifiéme au
pape Ju le s en p a r t icu lie r , la quatrième aux églifes
dont les évêques a voien t été ré tab lis. N o u s avons
la lettre adreifée à l ’églife d’A le x an d rie , la lettre à “f y
tous les évêques, & la lettre au pape Ju le s : mais celle «. c. %.
I qui fu t écrite aux empereurs eft perdue. E lle conte- s•/»>*. ^
n o it le récit de tout ce qui s’étoit paifé , & tendoit a
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