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difpute; ÔC ils commencctent à être connus de l ’em*
31 J . pereur & de fa cour,entre autres le diacre Athanafc
d Alexandrie.
séanÎ ubi; -i marque pour la féance publique du conque
duconciic. cl*e j ctoit félon les Romains, le treizième des calen-
des de Ju ille t, fous le confulat de Paulin, & de Tu-
S l ' t * Mlî‘ Lien.’ iel° n Ies Macédoniens le dix-neuviéme de Dez
«f.m.vit.c.io. lius l'an d’Alexandrie 636. félon nous le dix-neuvié-
me de Ju in 1 an de J . C. j z j . Ce jour venu , tous
ceux qui dévoient affilier au concile fe rendirent
dans une fa le , qui étoit au milieu du palais plus
grande que toutes les autres pièces, & remplie de
bancs rangez des deux cotez, où s’étant affis, ils
attendoient en filence. Alors entrèrent quelques
perfonnes de la fuite de l’empereur ; non de fa garde
ordinaire, ni des gens armez, mais de fes amis &
des Chrétiens feulement. Tous s’élevèrent au fignal
qui marquoit l’entrce de l’empereur; & il parut au
milieu de Palfemblée, vêtu de pourpre &orné d'or
ôcde pierreries, qui jettoient un éclat merveilleux.
La religion & le refpeét paroilfoient fur fon vifage ;
il rougiiïoi t , il baiflToit les yeux Sc marchoit modef-
tement. D ailleurs il étoit bien fa it , d’un corps ro-
buile, & d une taille au-deffiis de tous ceux qui l’en-
vironnoient ; tous fes avantages rehauffioient fa mo-
deftie & fa pieté. Etant arrivé au haut de la falle,
il fe tint debout au milieu de la première place, devant
un petit fiége d’or qui lui étoit préparé. Il ne
s affit qu après que les évêques l’en eurent prié par
An c 11 % n e ,-ôc tous s’affirent après lui.
iheoi.%.c. 7, Alors 1 eveque qui étoit affis le premier du coté
L i v r e d i x i e ’m e . n y
droit, on croit que c’étoit Euftathe d’Antioche, fe
leva, Scadreflanc la parole à l’empereur, rendit grâces
à Dieu pour lui; puis il fe raffit, & tous demeurèrent
en filence les yeux arrêtez fur l’empereur. Il
1 les regarda d un vilage ferain ; & après s’être un peu
recueilli en lui-meme, il parla d’une voix douce &
tranquille; leur témoignant une grande joye de les
voir tous raffemblez, & un extrême défir de les voir
parfaitement réunis de fentimens. Il parla en latin,
qui étoit fa langue naturelle, & la langue de l’empire;
mais on l’expliquoit en grec; parce que la plûpart
des peres entendoient mieux cette langue, qui s’en-
I tendoit par tout 1 Orient. Enfuite l’empereur donna
la parole à ceux qui préfidoient au concile, &
laiffa aux évêques une pleine liberté d’examiner la
[ doétrine.
On examina d’abord celle d’A rius, on l’entendit
j lui-meme, & il avança les mêmes blaiphêmes en-
I prefence de 1 empereur. Les Euiebiens voulant le
I defendre, cherchoient a difputer, & ne diioient
I que des impiété^ ; les autres évêques, qui étoient
I fans comparaifon, le plus grand nombre, leur de-
I mandoient doucement de rendre raiion de leur
I doétrine, & d en rapporter des preuves conformes à
I la religion. Mais fi-tôt qu’ils vouloient parler, ils
fe combattoient eux-mêmes: ils demeuroientinter-
I dits, voyant 1 abfurdité de leurhéréfie, & confef-
foient par leur filence, la honte que leur attiroit
I leur vanité. Les évêques ayant détruit les difeours
qu ils avoient inventez , expliquèrent contre eux la
iainte doétrine de l’églife. L’empereur écouta pa-
Buf, c . I u
S°cr. i , c. 8.
-Atban. or. i . in
A r ' b A .
XI.
Examen de.]»
doârine d’A-
rius.
Synod.
S o c r . i . r . 9
A thm .d eS e c r. b^SJ-A.