
y z i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
---------- -- me il v avoit deux fa&ions dans lé cirque diftinguées
A N. 3J7» par jeg couleurs3 chacune , difoient-ils, aura ion pa-
fteur. Après s’être ainiï moquez des lettres de l'empereur
, s'ils s’écrièrent tous d’une voix : Un Dieu ,
un Chrift, un évêque.
KeU.sjmn.ap. Conftantius étant à Rome, fit ôter du lieu où
Ambr- le fenat s'aiTembloit, un'autel de la Vid oire , où les
païens avoient àccoûtumez de prêter ferment. Au
commencement de l’année précédente, il avoit fait
i.é.cod.Thed. une loi contre eu x , par laquelle il défendoit fous
dipag.M.*vi. peine ¿ e la vie s de facrifier ou d’adorer des idoles ;
& une autre, pat laquelle il défendoit de confulter
z. 4> de MaUf. les atufpices, les mathématiciens, c’eft-à-dire , les
‘ " ‘¿thrf.'iih.i*. aftrologues, Ici augures, les devins/les magiciens
& les enchanteurs : en un mot il interdifoit toutes
fortes de divinations & de maléfices, & fous peine
x.j.Md. de la vie. Il en fit encore une cette année 357. contre
les magiciens , particulièrement contre ceux qui
troubloient les élem.ens, attaquoient la vie des hommes
; & prétend oient faire revenir les ombres des
z Ï cod.Tbeod. morts, il défendit qu’à Rome les foldats & les palais
giadu. ut- tjns c’eil-à-dire , les officiers du palais, s’engageaf-
fent à combattre aux fpe&acles, Comme gladiateurs.
Conftantin avoit aboli ces combats en Orient ; mais
à Rome c’étoit beaucoup d?en diminuer la licence,
z.x ¡hid.de lufir. Conftantius fit auifi cette année une loi en faveur
î i .a tw '1' & des clercs copiaees, c eft-à-dire , les foiToïeurs qui
sup.n.io. avoient f0in des enterremens. Il les exempte par un
privilège particulier de la contribution luftrale, que
païoient tous les marchands.
xlv: L’empereur Conftantius ne demeura qu’un mois
Seconde formu« *
L i v r e t r e i z i e ’m e . j z j
à Rome , & en étant parti le vingt-neuvième de
Mai, il revint à Milan, où il demeura jufques au
mois de Décembre : puis il paffa en Illyrie, & s’arrêta
à Sirmium. Les Ariens y dreiferent alors une
formule de fo i , qui eft la fécondé de celles qui furent
faites en cette ville , & eft principalement attribuée
à Potamius évêque de Lifbonne. Elle commence
ainfi : Aïant été jugé à propos de traiter de
la fo i, on a tout examiné & expliqué foigneufement
en prefence de nos très-faints freres, Valens, Urfa-
ce & Germinius. On eft convenu qu’il n’y a qu’un
Dieu pere tout-puilfant, comme on le croit par
tout le monde ; & tut feul J . C . fon fils unique notre
Seigneur, notre Sauveur, engendré de lui avant
les fiecles. Que l’on né peut ni ne doit reconnoître
deux dieux , puifque le Seigneur lui-même dit : J ’irai
à mon pere & votre pere, à mon Dieu & votre Dieu.
Cette preuve fait voir que les auteurs de cette formule
ne relevent l’unité de Dieu , que pour attribuer
la divinité au Pere feu l, à l’exclufidn du fils. Ils fe
découvrent encore plus enfuite , lorfqu’ils difent :
On s’eft accordé fur tout le refte fans difficulté :
mais comme quelques-uns, en petit nombre, étoient
frappez du mot de fubftance, que l ’on appelle en grec
oujîa ; c’eft-à-dire, pour l’expliquer plus clairement,
des termes à'homooujton ou homoioufîon : on a jugé à
propos de n’en faire aucune mention ; tant parce
qu’ils ne fe trouvent point dans l'écriture, que parce
que la génération du fils eft au-deiTus de la con-
noiflance des hommes. Voilà le principal venin de
cette formule. Car en défendant de d ire , que le
V uu ij
le de Sirmium,
Chute d’Olius.
Amm. x v i. 10.
Idac. 'Bail,
Pag. 15 7 .» . z.
ap. H ilar. de Syn.
ap. Athan. de
Syn.p. $ q i.
np. Socr. II. c. 31 .
Jo an . xx. 17«
Ifa. m i . 8.
Hilar. de Syn,
b 3»**