
An. 338,
Amm. hb. xv.
e. j . x x i i . c» 3
Ju l , ad Athénien/.
Theod. i x. c.x.
Athan. adfolit»
p.%19. p. 8 j4 . %y6.
boum, iii» c .i.
I I I .
Rappel defaint
Athanafe.
Athan. apol. %.
p. 80 j.
Tl)eod.L u .c . z.
V Pag an. 38.
164 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
s’étoit élevé jufques à gouverner l’empereur. Cet
Eufebe tomba dans l’Arianifme à laperfécution du
. prêtre , que le grand Conftantin avoit faitdépofi-
tàire de fon teftament ; & qui avoit acquis par là
une grande autorité & une grande liberté d’entrer
dans le' palais ; il avoit même infecté de fon herefie
l’efpritdei’imperatrice. L’empereur commençaauiii
à révoquer en doute ce que l’on devoit croire de
cette nouvelle opinion ; tout le monde en difputoit
dans le palais, les femmes avec les eunuques, des
gardes mêmes. De-là ce mal fe répandit dans les familles
particulières, dans les autres villes & les provinces
éloignées : car le tumulte que ces queftions
caufoient, excitoit tout le monde à en demander le
fujet, 6c à entrer en difpute. L’illyrie toutefois Sc
le refte de l’Occident n’y prirent point de part; 8c
demeurèrent fermes dans la foi de Nicée. Eufebe
de Nicomedie ôcTheognis conçurent alors de grandes
efperances ;6c pour empêcher feint Athanafe de
rentrera Alexaandrie, ils réfolurent d’y mettre un
évêque de leur parti.
Mais l’empereur Conftantin le jeune ne leur en
donna pas le tems ; car.dès l’année 3 3 8 . il envoya
S. Athanafe à fon églife , avec une lettre adreffée
au peuple catholique d’Alexandrie, où il d it, que
le laint évêque avoit été envoyé dans les Gaules ,
de peur que par la fureur de fes ennemis il ne de-
meurâc expofé à un malheur fans remede ; que
l’intention du grand Conftantin étoit de le rendre
à fon é g life , s’il n’eût été prévenu par la morr.
Quand donc, ajoûte-t-il, Athanafe fera airivé chez
vous ;
L i v r e D o v z m ’ m r z6<,
v o u s , vous connoîtrez combien nous l’avons ho- ‘
noré, 8c vous ne devez pas vous en étonner, puif- An. 338«
que nous y avons été portez par vôtre affliétion, que
nous, nous reprefentions, 8c par la prciènce venera-
ble de ce grand homme. Que la providence divine
vous conièrve ; mes chers freres. Donné à Treves
le quinzième des Calendes de Juillet ; c’eft-à-dire ,
le dix-feptiéme de Juin. L ’empereur Conftantin
n’oià s’oppofer au retour de S. Athanafe , qui partit
de Treves après un exil de deux ans 8c quatre
mois. Il paflâpar la Syrie, arriva en Egypte, ¿ r e n tra
à Alexandrie où il fut reçû avec une joie incroïa- Syn. Alex. ap.
ble de tout le monde , du clergé , du peuple de la ^ ^
ville 8c de la campagne, qui accouroiént en foule
pour le voir. Toutes les églifes retentiiToient de prières
8c d’actions de grâces. Les autres évêques qui
avoient été chaiTez de leurs fieges, furent auiïï rétablis;
entre autres Afolepas de Gaze 8c Marcel d’Ancy-
re. Les Ariens fe plaignirent hautement du retour
d’Athanafe, comme d’une entreprife contre la difci-
plinede l’églife ; diiànt qu’il ne pouvoir être rétabli,
que par l’ordonnance du concile , après avoir été
c h a ® par le concile de Tyr. Iy
Ils écrivirent des lettres aux trois empereurs, pour Nouvelles ca-
1*. r 1 1 c • 1 1 • i ' / lomnies contre 1 acculer de plulieurs crimes , dont celui-là etoit s. Athanafe.
le premier : d’avoir yiolé les canons en rentrant - * ^
dans fon iiége,fans ordonnance de concile. Ilsl’ac- At 74
eufoient encore d’avoir caufé à fon retour du turnub
te & des feditions , des pleurs 8c des gemiiTemens
parmi le peuple , qui , difoient-ils , le rece-
yoit à regret , d’avoir pillé les égliiès d’Alexan-
Tom. III, L 1