
A n . 3 j 8.
n. 6.
%Hp. I. X I I . 71. 4 7 .
n. 7. & c .
Colojf. 1 . 15.
». Io. II.
Leur expolîcion de la fo i eft: lo n g u e , mais folide
& theologique. Ils p ofen t d ’abord la neceftité de re-
connoître en D ieu un P e re , un Fils & un S. E fp rit |
par confequenc d’exclure du fils l ’idée de créature.
Or l’idée de f il s , enferme la reifemblance de fubftance
: autrement ce n’eft qu’un nom v a in , qu i ne
iîgn ifie en effet q u ’une créature. Quelque autre préro
g a tiv e que l’on donne aü' f i l s , fi on lui ôte celle
d’être femblable en fu b fta n c e , j l demeure au rang
des chofes créées. C a r On ne peut en D ieu im a g iner
autre raifon de fe fe rv ir du nom de f i l s , que
d’exprimer une production femblable à fon prin c ip
e , quant à la fubftance : toutes les autres idées
qu’enferme la filia tio n dans les chofes créées feroient
très-indignes de la d iv in ité . I l fau t exc lure les fens
mé taphoriques, dans lefquels le nom de fils eft communiqué
aux hommes ¿ c aux autres créatures : ce
ne fo n t que des équivoques ; & ce n ’eft pas fans fu -
jet que J . C . eft nommé fils unique. I l ne fau t p o in t
en cette matière écouter la raifon h um a in e , ni les
fu b tilite z de la dialeCtique. C e qu i eft dit contre
A ë t iu s , dont le fo r t étoit la lo giqu e d’A rifto te . Ils
expliquent doètement le paffage de faint P a u l, où il
eft dit que J . C . eft l’image de Dieu ; & comparent
les principaux paffages de l’ancien & du nouveau
te ftam en t, fur la génération du verbe. T o u te cette
doCtrine eft recueillie en dix huit anathêmes, qui
terminent la lettre ; & elle eft fouferite par douze
é v êq u e s , dont les premiers font B afile d’A n c y re &
Eufta the de Sebafte. C e qu’il y a de m a u v a is , c’eft
q u ’en étabhffant que le fils eft femblable au pere en
fu b ftan c e ,
L i v r e q j j a t o r z i e ’m e . 533
fu b ftan c e , ils nient qu’il foit d e là même fubftance ;
& le dernier anathême condamne expreffément le
terme de con fu bftan tiel. C ’eft ce qui fit nommer
Demi-Ariens ceux qui foûtenoient cette doCtrine.
Les évêques de ce concile refôlurent de donner
avis à l’empereur de ce qu’ils a voien t fait ; & de lui
demander qu ’il p ou rvû t à l ’execution des décrets
de Sardique , de Sirmium & des autres conciles :
qui a vo ien t défini que le fils eft femblable au pere
en fubftance. Sous le nom du concile de Sard iqu e,
iis entendoient toûjours leur conciliabule de P hihp -
popolis. B a^ le & Eufta the fe chargèrent de la députation
; &c avec eux Eleuzius de C y z iq u e & un
prêtre nommé Leonce , qui a vo it fe rv i auparavant
à la chambre de l ’empereur. Ils trou v è ren t encore
la cour à Sirmium ; & aïant retranché de leur e x po
fition de fo i au moins le dernier an a th êm e , de
peur de choquer ceux qu i étoient attachez au co n -
fubftantie l vils la prefenterent à l ’em p e reu r, & l’ac-
compagnerent d’un grand difeours , où ils e xp liquèrent
que le fils eft femb lab le au pe re'en toutes
chofes.
E n a rriv an t à la c o u r , ils trouvèrent un prêtre
d’An tioch e nommé A fph a le , très-ardent feétateur
d’Aëtius : qui aïant fait les affaires qui l ’avoient amené
, s’en re tournoit avec des lettres de l ’empereur
en fav eu r d’Eud ox e ; & étoit prêt à partir. Mais
Bafile d’A n c y re aïant fait connoître à l’empereur le
venin de cette herefie : lui perfuada de condamner
Euxod e , de retirer d’Afphale la lettre qu’il lui a vo it
d o n n é e , & d’en écrire une autre toute contraire , à
T e r n e I I I , Aa a a
A n. 3 j 8.
Bafil. ep. 74. p.
8 7f.C .
V I.
De utez d'An-
cyre à Sirmium.
Sozom. I y. c. 13.
Theod. i l . c. 2.y.
Thilofi. iy . c. S.
Sozom. ïy . c. 4;