
A n . 3. Ji .
Aurai, epit.
Tdac. fa fi. pttg.
35b »• 3-
vnr.
Martyre de S.
Pair! de G. F
Athan. ad jolit.
p. 818. A.
S r ip . I. x i T. n
18. Tbeod. il*, htft.
e. Socr. I*. c. 16.
410 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
t e , mais enciere. Magncnce fut contraint de repaf-
fer les Alpes & de fe retirer dans les Gaules, où aïant
encore été vaincu , il fe tua à Lion d’un coup d e-
pée , aïant régné trois ans & demi, & vécu près de
cinquante. Decendus fon frere qu’il avoit fait cefar
s’étrangla quand il eut appris fa mort. Mais tout ceci
n’arriva que deux ans après, au mois d’Août de l’an
3J 4 -
La profperité de Conftantius releva le courage des
Ariens, & renouvella la perfecution contre les évêques
catholiques, que l’autorité de Confiant avoit
arrêtée. Urface Si Valens revinrent au parti : difant
tout haut, quoique fauilement, que leur rétractation
avôic été forcée , &c que l’empereur Confiant
les y avoit contraints par violence.
Un des premiers évêques dont ils fe délivrèrent,
fut S. Paul de C. P. Depuis que Conftantius Tavoit
chaifé en 342.. il étoit revenu à C. P. foit par le crédit
de Confiant ou autrement -, & il y demeura pendant
le concile de Sardique, où le peuple ne permit
pas qu’il fût mené , craignant les enrreprifes de fes
ennemis. Mais depuis Conftantius étant à Antio-
che , manda à Philippe prefet du pretouet rès - favorable
aux Ariens, de cbaffer Paul de l’églife &
de mettre Maeedonius à fa place. Philippe craignant
une fedition , ufa d’arrifice : il cacha l’ordre de l'empereur
; & fous prétexté de quelques affaires publiques,
il 1111 le premier dans un bain nommé Zeu-
xippe , d’où il envoïa refpeélueufcment prier Paul
de le venir trouver , comme pour une affaire necef-
faire. Il y vint : le prefet lui montra l’ordre de l’etm-
L l V R E T R E I Z I E ’ME. 4 1 1
pereur, l’évêque fc fournit volontiers : bien qu’il fut -____
condamné fans connoiffance de caufe. Mais comme A n .
le peuple , fe doutant de quelque chofe , s’étoit déjà
aiîemblé en grand nombre autour de ce bain public:
Philippe fit rompre le treillis d’une fenêtre, par laquelle
on amena Paul dans le palais. Il s’y trouva un
I vaiffeau tout prêt , pour le jetter dedans & l’envoïer
en exil : ce qui fut exécuté promptement.
Cependant Philippe fortit du bain public & marcha
droit à l’églife : menant avec lui dans fon chariot
Maeedonius, qui s’étoit trouvé l à , comme for-
ti d’une machine. Ils étoient environnez de foldats
l’épée à la main. Le peuple courut à l’églife , tant les
1- catholiques que les Ariens, chacun s’en voulant faifir
le premier. Mais quand ils en furent proche, une
peur fans raifon les prit tous & les foldats mêmes.
La foule étoit fi grande, que le prefet & Maeedonius
ne pouvoient trouver de paffage ; les foldats commencèrent
a pouffer : le peuple trop preffé ne pouvoir
reculer : ils crûrent qu’il refiftoit exprès pour les
empêcher d’entrer ; & aïant les épées nuës, ils commencèrent
à frapper tout de bon , en forte qu’il y
mourut, à ce que fon d ifo it, plus de trois mille per-
fonnes ; les uns ruez par les foid.its, les autres étouf-
I fez dans la preffe. Telle fut l’entrée de Maeedonius
dans l’égliie de Conftantinople.
Leveque Paul fut envoie chargé de chaînes de Man.a
| fe r , premièrement à Si n gare en Mefopotamie : d’où V i
il fut transféré à Enaefe : & enfin à Cucufe fur les Th,a°r-U
confins de la Cappadoce & de l’Armenie , dans les
deferts du mont Taurus. Là fes ennemis l’enfcrme-
G g g 1
ifo li t .
p- 70*.
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